lundi 16 mai 2016

Cannes 2016 : Interview de Kristen avec Vulture

A l'occasion d'un déjeuner presse pour la promotion de Café Society lors du Festival du Film de Cannes 2016, Kristen est revenue sur le dress code cannois et ses fameuses baskets mais aussi Woody Allen et Hollywood dans une interview avec Vulture.
Que vous aimiez ou non la façon dont Kristen Stewart a choisi de travailler avec Woody Allen sur son nouveau film, Café Society, vous devez au moins acquiescer à la façon je m'en contrefous dont elle évolue au sein du Festival du Film de Cannes. Du fait de porter des baskets lors du dîner d'ouverture exigeant une tenue correcte d'ouverture – rejoignant essentiellement Emily Blunt en faisant un doigt d'honneur dans la polémique 'High Heels Gate' (obligation de porter des chaussures à talons), dans laquelle les vieilles dames gentilles avec des problèmes de chevilles ont été jetées hors du tapis rouge pour avoir porter des ballerines sophistiquées – jusqu'au fait de refuser toutes les tentatives des journalistes de la faire se justifier à propos des personnes avec lesquelles elle travaille, Stewart a montré un impressionnant mouvement de rébellion dans un environnement si célèbrement ancré dans la tradition. Et ce n'est pas tout ! Elle a toujours un autre film, Personal Shopper d'Olivier Assayas, qui doit avoir son avant première ! Jusqu'à quel point Kristen a t-elle été punk à Cannes ? Brisons les choses.

Dress code, code charabia. Elle a ouvertement défié les règles rigides et rapides de Cannes [imposant] aux femmes de porter des talons et une robe à tous les événements officiels.

Lorsque Stewart s'est rendue à cet incroyable dîner exclusif d'ouverture de Cannes, escorté par nul autre que le directeur du Festival de Cannes Thierry Fremaux, j'ai entendu plusieurs halètements audibles, incluant une femme, qui, a murmure dans sa barbe, 'Comment est-elle rentrée avec ces chaussures ?'. A ses pieds se trouvaient des baskets à carreaux noires et blanches, allant avec son ensemble composé d'une jupe tricotée (probablement Chanel), un crop top et une veste en cuir. J'ai donc interrogé Stewart. 'Oh, je me suis simplement changée !', a t-elle dit et elle s'est confortablement rendue à son siège.

Le lendemain, lors d'un déjeuner presse pour Café Society, assise aux côtés du cofondateur de Netflix Greg Ellwood et Pete Hammond de Deadline, Stewart a développé. Stewart s'était changée, connaissant les règles à la perfection, mais rentrer dans le Palais n'a pas été chose aisée. 'J'ai eu un homme qui a essayé physiquement de me barrer le chemin avec le bras. Avec le bras !', a -telle dit, faisant la démonstration. Elle avait manœuvré pour passer au travers de la foule massive et avait essayé de se faufiler sous une corde. 'Je suis petite, donc en général les gens ne me remarquent pas et je peux me faufiler dans les trucs vraiment facilement', a t-elle dit. 'Mais je me suis levée et ce mec, littéralement, m'a passé un bras devant la poitrine. J'ai me suis dit, 'Oh putain, je suis tellement désolée, est-ce que je peux juste me faufiler là-bas ?''. Le dîner d'ouverture, après tout, était en l'honneur de son film. 'Et il m'a dit, [Accent français], Oui vous passez la ligne mais vous ne pouvez pas porter ces chaussures !''.

Elle m'a dit qu'elle avait lu des choses à propos du scandale des talons de l'an dernier et qu'elle s'en était révoltée. 'C'est simplement si archaïque', a t-elle dit. 'De nos jours, on ne peut simplement pas demander [ça aux femmes]'. Elle a fait un geste envers les hommes de la table. 'Si nous étions rentrés ensemble et que je ne portais pas des talons et qu'ils m'avaient demandé de le faire, alors j'aurais dit, 'Est-ce qu'il doit porter des talons ?'. Il ne peut simplement pas y avoir une fracture et si on nous le demande, alors c'est foutrement outrageux et je m'en vais'.

Mais elle ne veut également pas s'excuser pour ses chaussures, point final.

Si Stewart est si ferme envers le dress code, alors pourquoi a t-elle porter des talons avec avec une robe Chanel pour le tapis rouge de Café Society plus tôt ce soir-là ? 'J'aimais mes chaussures pour le truc en question', a t-elle dit. 'Et c'était un choix personnel également'. Fondamentalement, être punk ne signifie pas être anti talons, simplement savoir faire des choix.

Si vous n'aimez pas la raison pour laquelle elle a décidé de travailler avec Woody Allen, c'est votre problème.

L'essai de Ronan Farrow pour The Hollywood Reporter châtiant les médias pour ne pas poser des questions plus difficiles à propos des abus sexuels présumés d'Allen a frappé Internet en plein milieu de la conférence de presse de Café Society mercredi matin, et Stewart s'est réchauffée depuis – d'accepter de faire le film malgré tout ; de vouloir faire tellement faire le film pour lequel elle a auditionné ; d'avoir l'air d'assimiler les accusations de Dylan Farrow contre Allen avec les rumeurs des tabloïds que Stewart et Eisenberg ont fait l'expérience ; de dire ce qu'elle pensait au sujet des allégations et qu'elle a été perturbée par celles-ci et d'en avoir parlé avec son partenaire Jesse Eisenberg et d'avoir conclu qu'elle n'allait pas condamner Allen sans avoir de preuve que les allégations étaient fondées et toujours décider de faire le film.

Il faut un genre particulier de force, alors, pour ignorer la pression publique pour constamment réexpliquer la raison pour laquelle a a décidé de travailler avec Allen ou pour trouver quelque chose de poli à dire à chaque fois que la question se pose, ce qui est souvent le cas. ''Je ne vais pas parler de ça', a déclaré fermement Stewart hier, lorsqu'on lui a demandé ce qu'elle pensait de l'essai de Ronan Farrow lors de la rencontre presse. Elle a courageusement plongé dans tous les autres sujets que nous avons abordé, mais sur celui-ci qui était sa déclaration précédente et Allen, continuait à faire parler. Imaginez, je devais demander, j'ai expliqué. 'Je le ressens', a t-elle dit. 'Bon boulot!'. Puis elle m'a frappé la main façon high five pour y mettre l'accent. 'Tu l'as fait !'. J'en ai même jeté un façon Hail Mary, plainte à la 'Mon patron va me tuer !' qui d'habitude suscite une sorte de réponse pitié. 'Ouais ouais ouais ouais', a t-elle dit et elle a laissé passé un moment de silence inconfortable, mettant quelqu'un d'autre au défi d'essayer.

Besoin d'une preuve qu'elle n'a pas peur des journalistes ? Stewart et Blake Lively ont déclaré devant une salle remplie par eux qu'ils sont un genre de parasite.

Interrogée lors de la conférence de presse de Café Society si Hollywood est encore 'un chien qui mange le monde canin', comme cela est décrit dans le film, qui se déroule dans le système des studios de cinéma des années 30, Lively a répondu, 'Je pense que remis dans le contexte des années 30, les studios étaient probablement un peu plus dominant qu'aujourd'hui. Ils détenaient les acteurs et les réalisateurs. Aujourd'hui je pense que ce sont plus les médias sont plus les chiens qui mangent les chiens et qui sont envahissant …'.

'Ouais !', a crié Stewart dans son micro.

'Les gens veulent avoir accès à la connaissance', a continué Lively. 'Et s'ils n'y ont pas accès, ils vont simplement l'inventer'.

'Voilà un bon point !', a dit Kstew, semblant sauté par-dessus Allen pour taper la main façon high five avec Lively si elle le pouvait.

Non pas que vous alliez recevoir des SMS de sa part, mais elle ne croit pas dans l'adhésion aux règles de langage, non plus.

'Je suis tellement une bonne rédactrice de SMS', a t-elle dit lors du déjeuner presse alors que nous avons parlé de l'écriture ce que nous faisons pour nous-mêmes. 'Je vais tellement penser à la ponctuation et les espaces et les mots et la façon dont ils sont commandés. J'ai mon propre langage de ponctuation. Beaucoup d'espace, d'espace et ensuite un point, certaines lettres majuscules. Tous mes amis ont reconnu la manière dont je fais mes SMS. Ils ont commenté ma ponctuation. Ils disent, 'Je sais ce que cela veut dire, mais il n'y a que toi qui fait un SMS comme ça'. Je vais faire un énorme espace et ensuite 'Yes !' puis saut de ligne saut de ligne saut de ligne saut de ligne, 'Yes''.

Elle a dénoncé Hollywood comme étant un endroit assez merdique pour faire sa carrière et elle a grandi là-bas !

Quel est l'opinion de Stewart à propos du Hollywood contemporain ?. 'C'est le concours de popularité le plus ardu du monde', a t-elle dit lors de la conférence de presse. 'C'est comme si vous prenez le lycée et que vous le transférez dans le monde réel, et tout est assez intense'. Et si vous n'acceptez ces éléments pour ce qu'ils sont, alors vous allez vivre un moment difficile. 'Il y a certainement, indéniablement, une ferveur opportuniste, affamée, folle qui se produit', a dit Stewart. 'Mais c'est [également] vraiment apparent lorsque les gens ne se soucient pas de ce genre de choses et que ce qui vous pousse sont les choses qui vous font lever le matin. Vous savez, si vous êtes en fait un artiste qui veut raconter une histoire, c'est une contrainte ; ce n'est pas quelque chose que vous faites parce que vous voulez divertir les gens ou si vous voulez faire un tas d'argent'.
Pas qu'il y ait quelque chose de mal à cela. 'La plupart des gens veulent divertir les gens et faire un tas d'argent', a t-elle continué. 'Ce n'est pas une mauvais chose, mais si cela ne tient pas les mains avec simplement un désir sincère, alors ouais, ça craint'.

Ne laissez pas votre téléphone portable en marche pendant qu'elle parle à moins que vous vouliez une humiliation publique.

Pas une fois, mais deux fois, Stewart s'est arrêtée au milieu de la conversation lors de la conférence de presse pour afficher les fautifs dans la pièce qui ont oublié de les mettre en silencieux – et tout en restant détacher gentiment. 'Qui est-ce ?', a t-elle dit, en riant et en levant les yeux, alors qu'une sonnerie des journalistes a interrompu son débit de pensées la première fois. Lorsque c'est arrivé à nouveau, elle s'est arrêtée en plein milieu de sa phrase et elle a cherché dans la foule avec un regard de tueur. 'Vraiment ?', a t-elle dit, avant de partir de nouveau dans un rire. 'Je plaisante. Désolée'.

Au moins maintenant, nous savons quelle célébrité viendra dans des chaussures confortables la prochaine fois que nous avons besoin de nous battre face à un plan entêtée pour autoriser l'utilisation du téléphone portable dans les cinémas.



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