lundi 20 février 2017

Come Swim : Interview de Kristen & Michael Pruss avec ScreenDaily [Sundance 2017]

A l'occasion de la promotion de Come Swim lors du Festival du Film de Sundance 2017, Kristen et le producteur Michael Pruss parlent de la première expérience de l'actrice en tant que réalisatrice, la naissance et le développement du projet, les futurs projets de l'actrice et Josh Kaye dans une interview avec ScreenDaily.


Kristen Stewart discute de ses débuts de réalisatrice avec Come Swim à Sundance

L'actrice célèbre a qualifié son court métrage de Sundance de 'film sur le désespoir que l'on prend en pleine face'.

Josh Kaye joue dans le film, tourné principalement à Los Angeles et pendant deux jours en Arizona, au cours de l'été dernier. Il est décroit sur le site de Sundance comme 'un dyptique d'une journée d'un homme, des portraits mi impressionnistes mi réalistes'.

Scott Free et Starlight Studios ont produit Come Swim et Refinery29 a financé le projet avec Starlight de Dave Shapiro en tant que producteur. Il a été diffusé en avant première jeudi [19 janvier] et a été projeté à nouveau deux fois le samedi avec des autres projections prévues le mercredi le samedi, durant le dernier week end. Michael Pruss, vice président exécutif de la production de Scott Free et producteur exécutif de Come Swim a discuté du projet avec Stewart lors de l'événement.

Journaliste : Comment vous sentez-vous après l'avant première ?
Kristen Stewart : J'ai le sentiment d'être si chanceuse que tant de gens aient en fait pu le voir sur un grand écran et surtout l'entendre, parce que le son est une grande partie de cela et cela bouge, cela vous parcoure et la vibration est palpable et cela vous rend un peu malade et cela améliore l'anxiété et cela est encore plus satisfaisant. J'ai cinq projections. Trop cool. Simplement cela me rend tellement heureuse. Nous lançons des voix partout dans la pièce et cela reflète l'intérieur d'un cerveau éparpillé et cela donne l'impression que vous êtes attaqué par des souvenirs. Cela ressemble à des voix qui viennent tout autour de vous.

Journaliste : Cette séquence d'ouverture avec une vague est puissante et semble presque hyper réelle. Avez-vous utilisé des effets ?
Kristen Stewart : C'est incroyablement réel. J'ai écrit [le personnage masculin] comme étant assoiffé et j'avais le sentiment que cela fonctionnerait seulement si vous voyez ces mirages abondamment arrosés d'eau pour montrer qu'il essaie d'absorber, mais il ne peut pas. Mes planches préparatoires étaient si ridiculement ambitieuses et mon équipe de production ne m'a jamais permis de diminuer mon idée originale. Nous avons contacté un photographe sous marin qui vit à Sydney et il avait cette caméra qui filme 1000 images par seconde. Vous ralentissez le temps jusqu'à un point qui donne le sentiment que vous êtes super déprimé : vous êtes 'embourbé' dans le temps et cette vague se forme encore et encore et putain cela ne s'arrête jamais. Si cela avait été fait numériquement, cela aurait été ringard. Nous avons visionné des heures et des heures pour trouver ces quelques secondes. Vous pouvez filmer avec cette caméra pendant 30 secondes et cela finit par donner trois heures d'images.

Journaliste : Qu'est-ce qui vous a donné l'idée de cette histoire ?
Kristen Stewart : Cela a commencé de manière plutôt ambiguë. J'étais obsédée par l'idée d'un homme assis sur le fond de l'écran et le contentement et l'isolement et l'obscurité qui en découlent parce qu'à un certain moment, cela a semblé être vraiment attirant pour moi. Vous ne pouvez pas voir la lumière à moins que vous n'ouvriez vos yeux et il s'agit de vous permettre de voir parce que c'est toujours là.
Il s'agit d'un film sur le désespoir que l'on prend en pleine face. Je ne me détourne certainement pas de ce qui a suscité ce désir de capturer ces images. C'est simplement cette première chute. Vous avez cette force motrice qui vous permet de continuer et tout d'un coup celle s'effondre et vous pensez, 'Comment vais-je vivre maintenant ?'. Vous vous attaquez vous-même avec des souvenirs et vous imaginez sous tous les angles à quel point cela aurait pu être différent et ce que j'aurais pu dire et ce qu'il aurait pu dire et qu'il y avait eu cette autre personne et vous faites deux pas en arrière et vous réalisez que tout n'était pas mauvais. C'est pourquoi la deuxième fois que vous entendez les mêmes répliques remises dans le contexte [dans Come Swim], elles sont agréables, elles ne sont pas toutes mauvaises. Selon la perspective, vous pouvez vous assassiner avec l'évaluation et la sur analyse.

Journaliste : Était-ce une réponse à une relation en particulier ?
Kristen Stewart : J'ai eu quatre relations incroyablement publiques. C'est à propos de toutes. J'y ai pensé pendant cinq ans et tout ce j'ai traversé avec amour. Ce sont des situations catalytiques qui pourraient commencer au sujet d'une relation et il y a certaines expériences traumatisantes qui vous mènent à certaines expériences existentielles. Je dois affronter le fait que je vis chaque jour et que j'essaie de me maintenir en vie. Je suis seule et nous le sommes tous et je voulais vraiment que c'est normal.
Vous pouvez agrandir votre propre douleur et pensez que vous êtes seule dedans et que personne ne comprend vraiment, mais à la fin de la journée, il y a quelque chose de très réconfortant en pensant que nous sommes tout seul … Juste dans ces deux dernières secondes avant d'aller dormir, il y a certaines questions auxquelles vous ne pouvez pas répondre et vous devez les traverser. Il est important de méditer sur ces sujets, mais en même temps, vous ne pouvez pas tomber dedans. Il s'agit de renoncer au contrôle et de réaliser que vous devez faire partie de la vie pour en profiter … Vous ne pouvez pas écrire l'histoire de votre vie. Cela serait bien mais ce n'est pas la façon de vivre.
Michael Pruss : Lorsque vous regardez en arrière sur une relation, cela n'est jamais linéaire, les souvenirs de celle-ci et cela vous frappe avec des fragments de souvenirs. Souvent des petites choses dans le présent peuvent déclencher des souvenirs très accablants et le film parle de la façon dont vous pouvez faire des choses écrasantes qui se sont produites et et la manière dont vous vous dégagez de cela et vous trouver une solution. Chacun d'entre nous [sur le projet] regardait le voyage allant de la dissolution au contentement.
Kristen Stewart : Oui et vous permettre de ne pas être alourdi par quelque chose. Et tout le truc est fluide. Si vous combattez l'eau, vous allez vous lasser et vous noyer.
Michael Pruss : C'est ce paradoxe étrange ; ce dont vous avez le plus besoin peut vous tuer et c'est le motif dont nous avons énormément parlé dans le processus central. Il y a ce paradoxe central dans l'amour : vous cherchez l'appartenance et cela peut vous détruire. Et il s'agit d'embrasser les aspects méconnus de la vie et de réaliser que vous ne pouvez pas tracer une ligne sous tout.

Journaliste : A quel moment l'idée de faire le film vous est-elle venue ?
Kristen Stewart : Il y a quelques années, je voulais vraiment le faire et j'ai eu cette première image du mec sur le sol et qu'il ait très, très soif et qu'il ne soit pas capable d'absorber les liquides. J'ai relu tous mes poèmes des cinq dernières années et j'ai vu que j'avais écrit la même chose encore et encore. J'avais besoin de déterminer de nouveau cela pour que je puisse écrire à propos de quelque chose d'autre. [Mike et moi] étions à Singapour en train de tourner Equals et j'ai tout écrit dans un carnet et je l'ai envoyé à ce gars [Pointe Pruss]. Je voulais faire des films depuis que j'ai 10 ans. Mais vous devez avoir quelque chose à dire. C'est incroyablement personnel mais c'est aussi très simple. Il s'agit d'un problème concernant une personne blanche totalement de premier plan : dire à quel point vous pouvez être triste et à quel point cela est écrasant.
Michael Pruss : Il y a une universalité à cela. Nous avons tous été seuls, nous avons tous été déprimés et nous avons tous ressenti le chaos des relations dans la vie et nous sommes tous passés au travers.

Journaliste : L'écriture est un tel processus intérieur. Alors la réalisation ressemble à quoi ?
Kristen Stewart : Oui c'était psychédélique parce que lorsque quelque chose vaut la peine et vit réellement, cela se fait soi-même et en tant qu'actrice et réalisatrice, je ressens [les choses] lorsque quelque chose est cohérent et lorsqu'il s'assemble, c'est miraculeux … J'ai fait beaucoup de mauvais films, mais … La fierté est de ne pas avoir créé quelque chose que vous pouvez apposer sur votre nom en tant qu'actrice ou réalisatrice – cela porte vraiment plus sur l'étonnement d'un événement et d'être impliqué dans un événement. Wow, cette idée est passée à travers nous tous et a terminé [en] cette chose. Je le ressens de cette façon également en tant qu'actrice. 
Vous partagez les responsabilités et cela donne le sentiment que vous tenez un bol d'eau : un bol d'eau très peu profond, lourd et la ligne d'arrivée est à mile et tout le monde a besoin de mettre un main sous elle et de s'assurer que nous ne le renversons pas et à la fin c'est vraiment léger parce que tout le monde a une main en dessous et en tant qu'actrice et réalisatrice, je ressens cela. J'ai commencé cette chose, mais une fois que c'est lancé, tout le monde a besoin de mettre la main sous le bol. Vous ne pouvez pas faire cela seul. Tout ce processus est un tel ensemble.

Journaliste : Avez-vous aimé cela ?
Kristen Stewart : Je me suis tellement amusée. Frénétiquement heureuse. Lorsque les choses fonctionnent et tout fonctionne, je ressemblais à une personne folle, des yeux fous. Si satisfaisant. Je mettais un pied devant l'autre. Vous ne pouvez pas y penser comme un tout parce qu'il va vous embourber. Je ne suis pas très axée sur les résultats : réellement, il s'agit de l'expérience de cela, cette chose compulsive. Vous ne pouvez pas penser au mur entier ; vous devez mettre cette brique, peut peut être que cette brique et vous même allez vous tenir en arrière et vous avez construit un mur.

Journaliste : Comment en êtes-vous arrivés à travailler ensemble ?
Michael Pruss : Chez Scott Free, nous avons eu une excellente relation sur Equals et Kristen avait travaillé Jake, le film de Ridley, sur Welcome To The Rileys il y a quelques années, donc il s'agissait d'une continuation et d'une collaboration naturelle. Il s'agissait d'aider une partenaire à ce stade. Notre partenaire sur le film, Starlight Studios et Dave Shapiro ont amené Refinery29 pour le financement. Chez Ridley Scott, nous considérons Kristen comme un membre de la famille. Une des premières choses que Ridley a fait lorsque nous lui avons montré le film, il nous a envoyé une note disant qu'elle était fantastique et qu'elle était comme la famille.
Kristen Stewart : Il a dit qu'il s'agissait d'une réalisation confiante. Je sautais littéralement comme un kangourou dans ma chambre.
Michael Pruss : Nous avions une équipe formidable. Nous avions le directeur de la photographie John Guleserian et j'ai présenté Kristen à un ami qui est rédacteur en chef et qui se prénomme Jacob Secher Schulsinger qui est tourné pour Lars von Trier et monté pour Take Me To The River. J'avais le sentiment qu'ils se connecteraient, c'est pourquoi je les ai associés.
Kristen Stewart : Je m'incline devant [Jacob]. C'est un tel artiste.

Journaliste : En tant que collaborateurs, vous partagez une énergie géniale.
Michael Pruss : Pendant notre temps libre, nous sommes tous les deux de grands lecteurs et nous pouvions parler de choses que nous avions qui nous inspiraient et de la façon dont nous voyons le monde. Notre amitié a évolué tout naturellement. Nous avons un bon rythme ensemble et c'est une partie [du processus] de production parfois.
Kristen Stewart : Il y a des producteurs qui vont faire qu'un film va se faire et il y a des gens comme [Pruss], avec qui j'ai le sentiment que je sais la raison pour laquelle ils font cela. Certains producteurs sont simplement intéressés par l'argent et c'est très bien. Mais vous regardez l'histoire de Michael [Pruss] et il a commencé chez Focus Features en apportant du thé aux gens. J'adore les gens comme cela. Il a gravi les échelons au fur et à mesure et il a fait des trucs extraordinaires. Lui et Charles Gillibert [le producteur de Clouds Of Sils Maria] sont mes putains de mecs.

Journaliste : Allez-vous diriger [plus de films] ?
Kristen Stewart : Je veux étendre cela à un long métrage. Nous examinons les choses. Je vais faire un film. Je veux faire encore quelques courts métrages. [Stewart a dit qu'elle a l'intention de diriger un court métrage sur le contrôle des armes à feu prochainement]. J'aime jouer et je ne vois pas vraiment une grande différence. Je peux travailler pour des gens sur un million de sujets différents, mais lorsque c'est votre propre truc, cela doit sortir de vous naturellement. Ce fut le cas. La première version durait 40 minutes. Mais je pourrais étendre cela à 120 minutes en une seconde.

Journaliste : Et qui est Josh [Kaye], le seul acteur de Come Swim ?
Kristen Stewart : Il est simplement mon ami Josh qui n'avait littéralement jamais rien fait. Je voulais tellement jouer ce rôle et je me suis identifiée à lui. J'ai le sentiment que nous pouvons être liés, donc c'était l'ajustement parfait. Si cela n'était pas moi, alors je suis heureuse que ce soit lui.


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