Robert Pattinson : J'ai manqué de confiance en moi
EN Interview 1 - Depuis que les films Twilight ont fait de lui un objet
d'attention, Robert Pattinson a essayé de trouver sa voie à travers
l'obsession des fans et de faire sa place en tant qu'acteur sérieux. Les
films comme Cosmopolis et Bel Ami ont aidé le public à prendre de la
distance avec son alter égo vampire, et maintenant, dans Life d'Anton
Corbjin, Pattinson donne ce qui est sans doute la meilleure performance
de sa carrière. L'idole de 28 ans joue Dennis Stock, le photographe dont
les emblématiques photos de James Dean durant les derniers mois de sa
vie ont nourri la légende de l'acteur plus que ses films.
"James Dean est une figure emblématique pour moi," raconte Pattinson. "Il
représente la jeunesse mécontente et l'aliénation d'une manière
puissante, qui résonne toujours en nous. Ces photos de Dean, comme celle
où il marche sur Times Square, font beaucoup plus parties de l'image
que l'on a de lui que ses films. Vous pouvez sentir son aura mystique
dans ces photos."
C'était un choix de rôle ironique pour Pattinson qui a pu expérimenter comment est la vie de l'autre côté de l'appareil photo : "Quand
vous êtes sur le tapis rouge, c'est une expérience étrange car vous ne
voyez pas les photographes, car vous êtes aveuglés par les lumières et
les flashs la plupart du temps ! En tant que photographe, vous vous
cachez derrière votre appareil."
Un des films les plus populaire au récent festival du film international
de Berlin, LIFE, explore les vies parallèles de James Dean - joué par
Dane DeHaan - et Dennis Stock (Pattinson) alors que ce dernier faisait
un voyage pour prendre des photos de Dean dans le cadre d'une mission
pour le magazine LIFE, un des magazines les plus populaires de cette
époque. Les photos sont ensuite devenues légendaires et transformées en
poster que les jeunes mettaient sur leur mur comme symbole de la
rébellion des jeunes et pour être cool.
Non seulement Pattinson comprend d'une certaine manière ce que James
Dean devait ressentir quand sa carrière a explosé en très peu de temps à
Hollywood, mais aussi comment les stars d'aujourd'hui - Pattinson
inclus - sont si surexposées qu'elles perdent tout mystère.
"Les gens ne savaient pas grand chose sur la vie privée de Dean et
ces photos que Stock a pris de lui avaient tellement plus d'impact et de
sens que tout ce que vous pouvez imaginer aujourd'hui," Songe Pattinson sur le travail du photographe, qui est décédé en 2010.
Pour le réalisateur, Anton Corbijn, le film a aussi une signification
plus profonde, car avant de devenir connu en tant que cinéaste, il avait
une renommée considérable grâce à ses photos du chanteur de Joy
Division, Ian Curtis, avant qu'il ne se pende. Comme Stock l'a fait avec
ses photos de Dean, les images de Curtis prisent par Corbijn ont à leur
manière amplifié la légende du chanteur et Corbijn a ensuite réalisé
Control qui dépeint la vie sombre et difficile de Curtis.
Portant la barbe et échevelée, Robert Pattinson a été accueilli par une
foule d'admirateur durant son séjour au festival de Berlin. Il portait
une veste grise Armani et un jean pour notre discussion à l'hôtel 5
étoiles Rome. En plus de Life, le public va voir Pattinson jouer le
colonel T.E Lawrence dans Queen of the desert, un film avec Nicole
Kidman et réalisé par Werner Herzog.
L'INTERVIEW
Q : Robert, cela a du être inspirant de jouer un photographe iconique comme Dennis Stock ?
PATTINSON : Ses photos ont joué un grand rôle dans notre conscience
collective de James Dean et dans le mythe qui l'entoure encore, 55 ans
après sa mort. Presque tout le monde a vu quelques unes de ses photos et
beaucoup de gens, moi y compris, ont été influencé par notre image et
perception de Dean et comment il représente les jeunes mécontents. Dean
est toujours une des figures clés qui représente une sorte de défiance
et de rébellion et quelqu'un qui ressentait la confusion d'être jeune et
de ne pas vouloir se conformer ou s'en tenir aux règles. Il y a
quelques photographes qui ont pu capturer ce genre de mystique comme l'a
fait Dennis Stock.
Q : Comment vous êtes vous connectés à Dennis Stock et son travail de photographe ?
PATTINSON : Ce qui m'a fasciné était que c'était un artiste qui luttait
avec ses propres attentes de ce qu'il devrait faire en tant qu'artiste.
Il n'a pas l'impression de faire assez ou de faire le genre de travail
qu'il veut faire. J'ai passé un long moment à gérer le même problème et a
essayé d'atteindre les objectifs que je m'étais fixé et de vouloir
faire le meilleur travail possible. Je me pousse encore à faire un
travail qui relève un défi pour moi.
Q : Etes-vous passés par une phase James Dean quand vous étiez plus jeune ?
PATTINSON : (Rires) Je pense que tous les acteurs ont eu un moment dans
leur vie où ils étaient soit obsédés par James Dean ou soit essayaient
d'imiter certains aspects de sa personnalité ou de son jeu d'acteur.
J'étais fan de lui avant même de vouloir devenir acteur. Nous voulons
tous avoir l'air aussi cool que lui, même si c'est quasiment impossible !
(Rires) J'admire beaucoup son travail mais je ne pense pas être comme
lui et je n'oserais pas me comparer à lui.
Q : Auriez-vous voulu jouer James Dean vous-même ?
PATTINSON : Non ! Je n'aurais pas osé. Et je pense que Dane (DeHaan) fait un travail brillant.
Q : Quel genre de recherche avez-vous fait pour vous préparer pour le film ?
PATTINSON : Anton (Corbijn) m'a montré une interview avec Dennis Stock
dans laquelle il est très désagréable avec l'intervieweur. Il a toujours
été un personnage très complexe et avait beaucoup de colère en lui car
il était très ambitieux et voulait faire sa place en tant qu'artiste. Il
était très jaloux des autres artistes.
J'ai aussi passé plusieurs mois à apprendre à me servir d'un appareil
photo et à travailler avec comme un photographe professionnel. J'ai pris
beaucoup de photos et pratiqué le genre de mouvements que fait un
photographe quand il travaille. Pour un photographe, l'appareil est en
fait une extension de son corps et il se cache derrière pendant qu'il
prend des photos.
Q : Dennis Stock était en conflit avec son travail. Était-ce la même chose pour vous ?
PATTINSON : J'ai souffert d'un manque de confiance en moi. Vous vous
inquiétez car vous faites juste semblant et les gens vont commencer à
voir à travers vous. Donc cette peur m'a fait avancer et m'a inciter à
relever autant de défis que je peux. Je faisais des choses bien plus
difficiles pour moi en m'inquiétant constamment de mon travail et puis,
j'ai commencé à réaliser que je devais seulement simplifier mon approche
et laisser mon instinct prendre le relais. Je me sens beaucoup plus
confiant maintenant, mais j'ai encore assez de doutes qui me donnent
envie de continuer à m'améliorer et à évoluer en tant qu'individu et en
tant qu'acteur.
Q : Ce genre de film aborde la question de la célébrité et la manière
dont un acteur devient hors du commun. Vous avez connu cela grâce à
votre travail en tant qu'Edward Cullen dans les films Twilight. Comment
avez-vous fait la transition avec cette partie de votre carrière ?
PATTINSON : C'est devenu bien plus facile avec les années. Ce n'est pas
seulement car cela fait quelques années depuis le dernier Twilight,
c'est aussi car je gère beaucoup mieux l'attention.
Une des choses intéressante dans ce film, c'est qu'il traite de la façon
dont quelqu'un comme Stock peut se bloquer à cause de ses craintes et
sa jalousie. Il veut être vu en tant qu'artiste de la même manière que
l'était Dean et c'était une question complexe pour lui. J'ai aussi dû
gérer mes propres angoisses sur ce que je voulais atteindre et sur mes
propres objectifs artistiques.
Q : Comment ressentez vous ce processus ?
PATTINSON : J'ai le sentiment d'être où je veux. Je ne me sens plus
frustré par l'héritage de Twilight et le fait que j'étais identifié par
mon travail dans ces films. Je savais que cela prendrait du temps avant
que les gens soient en mesure de me voir d'une manière différente et que
je devrais jouer beaucoup de rôles différents pour secouer les attentes
qu'ont les gens de moi. C'est normal en raison de l'énorme succès de
ces films. Mais sur le long terme, j'ai essayé de bénéficier de
l'attention que j'ai acquise et de trouver autant de rôles intéressants
que je peux. Je pense que les gens commencent à me voir différemment
maintenant.
Q : Y a t-il un film en particulier qui vous a aidé à vous faire sentir que vous étiez sur la bonne voie dans votre carrière ?
PATTINSON : J'étais un peu à la dérive et pas sûr du genre de film que
je voulais faire jusqu'à ce que je fasse Cosmopolis avec David
Cronenberg. Il m'a offert le rôle, sorti de nulle part, juste quelques
semaines après que j'ai fini le dernier film twilight et soudainement
j'ai été plongé dans cette histoire incroyable et je jouais un
personnage très complexe. Ça a changé mon point de vue et je savais que
c'était le genre de travail que je voulais faire. Ça a fait une énorme
différence pour moi.
Q : Est-ce plus facile d'être Robert Pattinson maintenant ?
PATTINSON : (Rires) Je ne sais pas ... Mais je prend beaucoup plus de
plaisir maintenant. Nous avez besoin de passer au dessus de toutes les
choses qui vous retiennent en arrière et ensuite tout commence à devenir
beaucoup plus facile en général.
Merci http://therpattzrobertpattinson.blogspot.fr
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