Résumé :
Extrait 'Percy Fawcett Rencontre Henry Costin'
-Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ?
- Henry Costin, j'ai répondu à l'annonce du Times. Je suis votre aide de camp.
- Monsieur Costin, nous sommes en mer depuis 1 semaine, pourquoi ne vous présentez-vous que maintenant ?
- Je voulais m'assurer que vous étiez à la hauteur de la tâche. J'ai des compétences avec les fusils et pistolets.
- C'est très impressionnant. Vous avez de la famille ?
- Non.
- Je vois, donc vous n'avez rien à perdre. Monsieur Costin je voudrais être clair, ma réputation repose totalement sur notre succès.
Le journaliste explique que quand il a vu le film il n'a pas reconnu Robert.
Robert voudrait que cela devienne son truc à partir de maintenant, même s'il n'est pas sûr de pouvoir construire une carrière si personne ne le reconnaît à chaque fois.
A quoi ressemble son personnage ?
C'est difficile à expliquer, il ressemble un peu à un vagabond, il a une énorme barbe, des lunettes, il est l'opposé du personnage de Charlie Hunnam, Percy Fawcett.
De quoi parle le film ?
Le film parle de Percy Fawcett, un explorateur britannique entre 1908 et 1922, il est devenu célèbre à l'époque grâce à ses voyages en Amazonie, durant l'un d'entre eux il a trouvé une ancienne civilisation, qui est devenue une obsession jusqu'à la fin de sa vie. Il retournait sans cesse dans la jungle pour essayer de la retrouver et peut-être en vain.
Pourquoi la cité s'appelle Z ?
C'est une bonne question. Au États-Unis le z se prononce différemment qu'en Angleterre, la prononciation américaine sonne plus mystérieuse. La prononciation anglaise sonne comme un film de science fiction des années 60.
Le journaliste explique qu'il a lu quelqu'un comparer le physique de son personnage Henry Costin, barbu à celui de George Bizet. Comment Henry Costin s'est lancé dans l'aventure avec Percy Fawcett ?
Henry était l'aide de camp de Fawcett, dans la vraie vie, il a simplement lu une annonce dans le Times, il a été le seul à répondre à l'annonce. Avant cela il vendait des réfrigérateurs, il venait juste de finir l'armée en Angleterre, à l'époque il y avait peu d'opportunités de faire des choses complètement folles et excitantes. Être un aventurier à l'époque, répondre simplement à une annonce et partir c'était un peu comme être un pirate.
Le journaliste dit que l'on connaît peu son personnage contrairement à Fawcett, Robert en sait-il plus à propos de lui ?
Il est la représentation de 3 des personnes qui sont allées dans la jungle avec Fawcett, il a donc un peu truqué la réalité. Fawcett avait un objectif important, toute sa vie était liée à ses voyages. Costin va dans la jungle car il n'a rien à perdre, il suit simplement Fawcett qui est fou. Tous les autres sont allés dans la jungle avec une expédition d'une centaine de personne, avec des équipements, alors que Fawcett y est allé avec seulement 2-3 hommes, quelques guides et des machettes. Selon lui, Costin était le genre de personne à aimer l'anarchie et la folie, il croyait en lui.
Donc il suivait un homme fou ?
Oui, car il l'était un peu aussi, selon lui il était également un peu rebelle. La société londonienne à cette époque stagnait, si vous aviez l'opportunité d'aller dans la jungle et d'être complètement libre et sauvage, c'est ce qui a dû attirer Costin.
Qu'est ce qui lui a plu dans ce projet ?
Certains des films de James Gray font parties de ses favoris, surtout Two Lovers, c'est un réalisateur unique. Il donne l'impression de sortir des années 70, il fait des films avec les normes de l'époque. Pour ce film il a réuni une équipe formidable, dont le directeur de la photographie, Darius Khondji.
Et James utilise des pellicules de film.
Oui, ils ont également tourné en Colombie. Utiliser des caméras digitales dans des conditions extrêmes est plus risqué, car elles peuvent casser à cause de la chaleur ou de l'humidité, les pellicules sont plus fiables.
Ils étaient donc dans des conditions difficiles, en tout cas ça avait l'air d'être le cas en Colombie dans la jungle ?
Oui, il ne pensait pas que quelque chose pouvait lui arriver, même si des mauvaises choses se produisaient partout.
Pourquoi pense t-il cela ?
Il ne sais pas, c'est un coup de veine, car rien ne lui est arrivé.
Que c'est t-il mal passé durant le tournage ?
Une de ses expériences préférées se passe dans la jungle, une jungle complètement vierge. Les locaux ne vont pas dans la jungle sans raison, il y avait des serpents, un des membres de l'équipe a été mordu au visage par un serpent qui vivait dans les arbres et un gars a sucé le venin, c'était l'accessoiriste de EastEnders [ndlt : EastEnders est une série télé anglaise] et c'était son premier film.
En disant qu'il pensait que rien de mal ne pouvait lui arriver, cela lui rappelle Fawcett, qui pensait cela également, il était persuadé qu'il trouverait cette ville et que tout se passerait bien. Peut-être que Robert est également un peu fou ?
Absolument ! C'est un peu ce qui se passe vers la fin du film, il avait un peu le complexe du messie, il pensait que s'il trouvait cette ville il deviendrait le dieu de cette ville dans la jungle, il était complètement fou.
Était-il conscient que ce serait un challenge de faire un film en 2017, sur cette période de l'histoire qui traite de la colonisation, de l'exploration, d'avoir une approche moderne d'une façon de faire très victorienne ?
L'approche du colonialisme à l'époque était complètement différente.
Fawcett était conduit par sa curiosité intellectuelle ?
Sa curiosité intellectuelle et le besoin d'être le premier, ce qui représente la partie romantique de la colonisation. A l'époque c'était quelque chose de glorieux.
A t-il vu le film ?
2 fois !
Par le passé, il a pu dire qu'il ne regardait pas ses films, a t-il vu le dernier Twilight ?
Il ne sait plus, mais il est allé à toutes les premières.
Qu'a t-il pensé de The Lost City of Z ?
Il est génial surtout, car tout était hors de contrôle lorsqu'ils tournaient. Ils ont tourné le film en Colombie durant la saison des pluies et c'était fou, Charlie a perdu près de 20kg pendant le tournage et lui près de 15kg. Ils avaient le sentiment que tout s'effondraient. C'est un film classique, élégant, il est très fier de ce film.
James est l'habitant de New York le plus nerveux que l'on peut trouver et de voir qu'il a choisi de faire tant de scènes dans la rivière, alors qu'il était effrayé d'y aller et qu'il portait des vêtements de protection, c'est amusant de voir le résultat qui en est ressorti.
A t-il choisi de faire ce film car il s'agissait de James ? Il avait choisi de faire Cosmopolis, car il voulait vraiment travailler avec David Cronenberg, quand il reçoit un scénario est-ce qu'il s'intéresse au nom qui est attaché au projet ?
Oui, c'est difficile, car on peut avoir un très bon scénario qui peut facilement devenir un mauvais film ou avoir un bon réalisateur avec un scénario correct et qui en fera peut-être un bon film.
Est-il toujours aussi méticuleux dans ses choix de projets ? Le journaliste trouve intéressant qu'il fasse des films où on ne l'attend pas ou dont il n'est pas le premier rôle et que cela lui convienne.
Ses prochains projets n'ont rien à voir, son prochain film est vraiment vraiment hardcore sur un psychopathe New yorkais, un braqueur. Celui d'après est une comédie. Après il espère pouvoir faire ce film 100% d'improvisation. Il essaie juste de faire des choses qui ne l'ennuient pas et qui n'ennuient pas le public.
Traduction : Sabine@therpattzrobertpattinson.blogspot.com
http://therpattzrobertpattinson.blogspot.be/
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