mardi 13 janvier 2015

Une nouvelle interview de Kristen et Julianne Moore avec "Collider" pour la promotion de Still Alice.


Pour toute personne ayant eu à regarder un proche souffrir d'une maladie, Still Alice montre, de manière réaliste et en vous brisant le cœur, comment cela n'affecte pas seulement l'individu, mais toutes les personnes dans leurs vies. Réalisé par Richard Glatzer et Wash Westmoreland, c'est une expérience largement d'une personne, celle d'Alice Howland (Julianne Moore, dans une performance incroyable) un professeur de linguistique, heureuse mariée, avec grands enfants (interprétés par Kristen Stewart, Kate Bosworth et Hunter Parrish), qui apprend qu'elle a un début-prématuré de la maladie d'Alzheimer et se bat pour rester connecter avec qui elle a été un jour, tout en commençant de manière terrifiante à oublier tout ce qui l'entoure.
Durant une conférence pendant la journée presse du film, les co-stars Julianne Moore et Kristen Stewart ont parlé à propos d'essayer de comprendre ce que c'est que de vivre avec Alzheimer, qui est une maladie qui gagne rapidement du terrain, comment la communauté Alzheimer se sent vraiment proche de quelque chose qui a du sens, qu'ils aient ou non une quelconque expérience personnelle avec la maladie, et comment ils apprécient travailler les uns avec les autres.

Question : Julianne, comment avez-vous approché le travail de portrait de cette femme, quand personne ne sait vraiment ce que sait que de vivre avec cette maladie ?

JULIANNE MOORE : C'est une bonne question. Personne ne sait vraiment. C'est, bien sûr, un grand challenge, et c'est ce dont nous parlions beaucoup, quand nous faisions le film. Ce n'est pas un projet habituel car c'est le premier film que j'ai vu qui parle d'une condition comme celle-ci, présente de manière complètement subjective, souvent de son point de vue. Généralement, nous voyons ces histoires et ils sont souvent du point de vue de la personne qui s'occupe du proche atteint de la maladie, ou d'un autre membre de la famille. Là, c'est à l'intérieur même de l'expérience d'Alice. Donc, la seule chose que je pouvais faire c'était des recherches. Pas que je puisse la [maladie] comprendre un jour complètement, mais j'ai parlé avec toutes les personnes que j'ai pu. J'ai commencé avec la personne à la tête de l'Association Alzheimer, et j'ai parlé avec ces différentes femmes sur Skype qui ont été récemment diagnostiqué avec cette maladie. Je suis allée au Mt. Sinai et j'ai parlé avec des cliniciens et des chercheurs. J'ai fais le test cognitif qu'ils ont. Je suis allée à l'Association Alzheimer de New-York et j'ai travaillé avec quelques groupes de soutiens et parlé avec des femmes là-bas. Je suis allée dans un centre de soins à long terme. J'ai essayé de rencontrer tous le monde, à tous les stades de la maladie. Ils étaient si généreux avec leur temps et leurs informations, mais je leur dirais toujours, "Pouvez-vous me dire ce qu'on ressent ?" et ils essaieront de l'expliquer. Ils diront que ce n'est pas toujours la même chose, et que vous avez les bons jours et les mauvais jours, et que vous pouvez cherche un mot et tendre le bras pour l'attraper, mais il ne sera pas là. Nous pensons vraiment à ce qu'il y a à l'intérieur, et je pense que c'est pour ça qu'Alzheimer est si effrayant pour les gens. Ils sont genre, "Et bien, qui je suis, si c'est parti ?". Donc, je ne sais pas ce que c'est, mais je suis allée aussi près que j'ai pu. Je pense que nous avons tous essayé de le représenter aussi bien que possible. 

Comme une culture, nous avons tendance à penser que nous pouvons sortir et aller réparer tout ce qui est mal, il n'y a rien que nous puissions réellement faire pour soigner d'Alzheimer, à ce jour. Est-ce quelque chose qui vous concerne ?

JULIANNE MOORE : Il y a eu un article dans le Time Magazine qui dit que les femmes dans leurs 60 ans ont une 'chance' sur six de développer la maladie d'Alzheimer, ce qui est le même taux que de développer un cancer du sein. C'est une maladie qui gagne rapidement du terrain. La chose terrifiante à propos de ça c'est que, une fois que vous êtes diagnostiqué, il y a très peu de choses que vous pouvez faire pour altérer les pronostiques ou même la progression de la maladie. Nous ne savons rien. Nous savons qu'il y a un lien avec la santé du cerveau et celle du cœur. Il y a certains marqueurs génétiques, mais plus tard dans l'avancement de la maladie l'âge à un rôle. Mais il y a 30 ou 40 ans, personne ne savait quoi faire contre le cancer. Avec assez d'argent, temps et de recherches, il a tellement de choses qui peuvent être faites maintenant. Les personnes de la communauté Alzheimer sentent vraiment qu'ils sont à un lancé de pierre de quelque chose d'important.

Kristen, vous êtes une actrice qui a du succès qui a fait partie d'une grande franchise, mais dans ce film, vous jouez une actrice en herbe et qui se bat pour l'être [actrice]. Qu'est-ce que ça faisait d'être dans cet état-d'esprit ?

KRISTEN STEWART : Une des plus belles épreuves pour devenir un adulte est de trouver ce que vous voulez faire et ce qui vous rend heureux. Lydia l'a en fait trouvé assez tôt. Le truc courageux est de rester accrocher avec ses idées, et de voir à travers et voir si on avait raison. Je l'admire pour les mêmes raisons que j'admire certains de mes amis qui n'ont pas mis fins à des choses qu'ils voulaient vraiment faire, dans leur rêves les plus fous. Ils y travaillent toujours dessus. Je suis assez chanceuse pour avoir à ma disposition des débouchés après débouchés. J'en cherche encore toujours, cependant. Avec chaque projet, vous vous sentez comme si vous cherchiez votre place dans un trou. Pour n'importe quel acteur, c'est le sentiment typique à ressentir, et ces questions et désires à explorer. Je me sens comme ça à chaque fois que j'approche de l'idée de prendre une responsabilité aussi géniale que de dire, "Je suis assez bonne pour être dans votre film." C'est une immense déclaration à faire, et à chaque fois que je la fait, je pense, "Est-ce le bon choix ?"

Julianne, vous jouez une femme et une mère dans ce film, et vous en êtes une, vous-même. Comment vous  sentez-vous sur le fait de trouvez le juste milieux entre les deux ?

JULIANNE MOORE : Une des choses à propos de ce film qui est intéressante, c'est que vous rencontrez une femme à un moment de sa vie où elle a accomplie beaucoup de choses. Elle a eu beaucoup de succès dans sa carrière, elle a un mariage heureux, et elle a trois enfants qui elle espère sont bien dans leur recherche du bonheur. Vous la voyez vraiment à un stade où nous aimerions tous être. Quand elle est frapper par cette nouvelle, c'est assez dramatique et cela va altérer sa vie, celle de toute la famille. Je pense que c'est intéressant, juste en terme de narration. Les choses peuvent être parfaites, ou les choses peuvent être statiques, mais je ne sais pas si elles le sont toujours. Il y a tellement de beauté dans ce film. Au début, vous voyez cette famille magnifique et merveilleuse. Il y a une certaine beauté à les voir changer, en réaction avec les problèmes et la maladie de leur mère, et il y a de la beauté à la fin, quand vous réalisez de quoi il a s’agit depuis le début. Nous avons cette discussion sur le travail et la famille, et comment on trouve l'équilibre entre les deux, mais à la fin de la journée, n'est-ce pas tout ce qu'il y a. C'est ce que nous avons. Nous avons le travail que nous voulons faire, pour nous exprimer, et nous avons les personnes dans notre vie que nous aimons. C'est intéressant car c'est ce genre de choses qu'on a dans nos vies. 

Kristen, si vous étiez dans cette situation, pensez-vous que vous réagiriez comme le fait votre personnage ?

KRISTEN STEWART : Et bien, je pense que c'est plus facile pour une personne qui vis et s'autorise les ambiguïté de la vie, considérant que Lydia est cette personne encline artistiquement, qui n'est pas totalement à l'aise à avoir des réponses. Elle ne prétend pas être capable de vous dire exactement ce qu'elle veut. Ce qu'elle vous dit est que, " Je ne sais pas ce que je veux, et c'est okay. Et je vais traverser ça." Je pense que c'est plus simple pour un enfant de regarder une mère avec ce quelque chose indéfinissable. C'est plus simple pour un enfant d'apprécier et de vivre au moment présent. Simplement parce que vous ne pouvez pas la réponse finale, en terme de comment tout ça va être résolu, ou que vous ne pouvez pas lui donner de nom, ça vaut encore la peine de vivre dans ce moment potentiellement merveilleux. Alors que quelqu'un veut tout planifier, si ils ne peuvent pas le résoudre comme une équation, alors ils ne peuvent pas l'avoir dans leurs vies. Je peux m'identifier à mon personnage, dans le fait que je n'ai définitivement pas les réponses, et ce n'est même pas ce que je recherche. Je ne suis pas le genre de personne qui a simplement besoin de sentir du concret et qui aime que les choses ne change pas. Je me réjouie du changement. Ce n'est pas qu'elle n'est pas apte ou qu'elle n'a pas les outils pour être plus forte émotionnellement. C'est n'est pas de la force. C'est simplement la manière dont les gens sont. Dans ce film, et dans la réalité de n'importe qui qui pourrait être similaire, j'espère qu'ils ont quelqu'un qui n'a pas besoin de la réponse et qui est juste prêt à s'assoir là et oublié toutes les autres sentences, et de continuer à apprécier l'après-midi.

Est-ce que l'une d'entre vous a une expérience avec une personne atteinte d'Alzheimer ?

MOORE : Je n'ai eu aucune expérience dans ce domaine. J'ai était assez chanceuse de ce côté-là.

STEWART : Je n'ai eu aucune expérience avec des personnes atteinte de cette maladie, avec un membre de la famille ou un être cher. J'ai une histoire de quand j'étais enfant, dans la maison d'un ami de la famille pour un dîner. Je suis rentrée dans une pièce et il y avait une dame plus âgée à l'intérieur, et j'ai eu cette expérience étrange. Nous avons commencé à parler, et j'ai rapidement compris qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. J'étais petite, donc je ne savais pas ce que c'était, mais j'étais bien consciente qu'elle était ce que vous dîtes quand quelqu'un pourrait être atteint d'Alzheimer dans leurs vieux jours. J'ai eu cet échange avec elle qui nous a heurté toutes les deux, dans nos corps et dans ce moment, avec une telle force que vous pouviez sentir que nous étions émotionnellement connectées, et je pouvais voir dans ses yeux que c'était précieux. Et ensuite, elle m'a demandé où était sa sœur et j'étais là, "Je ne sais pas. Au revoir." Nous avons dîné, et elle était absente pendant le repas. Elle était assise à la table, mais elle était complètement ignorée. Je sentais qu'il n'y avait aucun moyen pour que l'âme de cette personne, autant que son corps et son esprit la limité, ne chantait pas. Elle n'était tout simplement pas entendue. Je me suis souvenu de ça pendant longtemps. C'est la première chose que j'ai partagé avec Wash [Wesmoreland] et Rich [Glatzer], quand nous avons parlé du script. Je ne juge pas la famille qui l'ignoré, pas du tout. J'étais une enfant qui était là pour 30 secondes. Ce n'est probablement pas le cas. Ils ont probablement ces connections où ils se soutiennent beaucoup mutuellement. Mais ce qui m'a vraiment bloqué c'est que les gens ont oublié, mais ils ne sont pas perdus. Tout le monde pourrait être tellement plus heureux et avoir tellement plus à étreindre. Ca me rend tellement investi émotionnellement dans ça, ce que je n'aurais pas pu être, si je n'avais pas vu ça.

Kristen, comment c'était de travailler avec Julianne Moore ?

STEWART : Nous nous connaissons depuis plusieurs années, et je savais que je pouvais interpréter sa fille et avoir cette relation avec elle. Je n'ai probablement passé que, en cumulant le temps avant ce film, peu de temps avec elle.

MOORE : C'était des moments durant des évènements et des choses comme ça.

STEWART : Mais ce que j'ai trouvé, autre que ce que à quoi je m'attendais, et qu'elle transcende l'aspect technique de ce qu'elle fait, elle le maitrise, elle est en fait capable de le vivre et de respirer avec. Je suis une enfant, donc cela semble absurde que je parle de ça, mais j'ai vu beaucoup de genre le faire. J'étais vraiment encouragé par le fait qu'elle aime vraiment enfourcher le côté émotionnel, spontané et effrayant avec le côté contrôlé et préparé. Une fois qu'elle est là, elle se laisse être là. Je l'aime, et c'est bizarre de parler d'elle dans une pièce comme celle-ci, mais je le dis franchement et avec embarras, honnêtement, que si vous l'insultez de c***, nous aurions alors de sérieux problèmes.

J'ai beaucoup appris. J'apprends beaucoup avec des acteurs qui je ne pense pas soient bons. Chaque expérience vous façonne. J'ai eu des expériences avec des actrices - et je dis actrices car il y a juste un truc de femme - que j'ai terminé ce qu'elle a terminé, par quelque chose que je ne peux comprendre. Quand j'ai rencontré Julianne et que j'ai commencé ce processus avec elle, et à observer cette immense tâche qu'elle a accomplie, je pouvais totalement m'identifier à la manière dont elle approche les choses. Ça m'a fait me sentir si bien. Je veux savoir où nous allons être vu, je veux connaître chaque angle, je peux parler au DP (Digital Production), et je veux ennuyer le directeur, toute la journée, et savoir quelle est la 'shot list', car j'ai envie de pouvoir utiliser chaque demi-seconde que nous avons pour raconter l'histoire que nous devons raconter. C'est cool. Je ne pense pas que ça enlève quoi que se soit au fait d'être complètement établi, impliqué et perdu dans une situation. C'est une technicienne très expressive. Je ne l'avais vu, et ça me fait me sentir mieux de ne pas être le genre de personne qui est du style, "Oh, je ne sais même pas où se trouve la caméra, je suis simplement là." Non, elle sait. C'est pour ça qu'elle est meilleure que vous.

Julianne, comment vous-sentez vous d'avoir travaillé avec Kristen ?

MOORE: Soit vous aimez une personne, soit vous ne l'aimez pas. Je n'ai pas besoin d'aimer une personne pour travailler avec elle. Je suis quelqu'un professionnel. Mais quand vous avez le bonus de vraiment aimer quelqu'un et d'être vraiment connecté avec elle et de réellement l'apprécier, c'est une chose fantastique. Et je pense qu'on ressentait ça en tant que personne, comme acteurs et comme partenaires. C'est très libérateur. Çà rend tout, vraiment très simple pour nous.

Kristen, que recherchez-vous, chez un personnage, quand vous signez pou un film ?

STEWART : La plupart des boulots que j'ai fait, j'étais tellement personnellement fondu dans ça que je pensais que c'était la manière la plus honnête de le faire, pas seulement pour le bien du projet, mais pour la raison que je suis un acteur. Je suis rarement resté un pied à l'extérieur de moi-même pour jouer un personnage que je ne pouvais pas complètement comprendre. Je ne sais pas si je ferais ça un jour. Peut être un jour. Je ne sais pas. Il n'y a pas une ligne spécifique à traverser pour les personnages autour desquels je gravite. Je pense que vous me voyez en eux parce que je ne peux pas cacher ça et ne n'essaie pas de le faire. J'ai jouer quelque personnage qui étaient basés sur de vraies personnes, et ceux-là ont été les moments où je me suis le plus senti étirée. Mais même là, je pense que la raison pour laquelle j'étais plongée dans ces personnages était parce que je sentais une énorme partie de moi-même en eux, et des aspects non-découverts de moi-même en eux, ce qui est encore plus important. Je ne suis pas complètement intéressée à jouer des choses que je connais. Bien sûr, je suis à l'aise à passer ma main dans mes cheveux quand je ne me sens pas à l'aise, et ça peut apparaitre dans un film, donc vous pouvez m'assigner cette manière pour la vie, et c'est bien. Mais la raison pour laquelle ça arrive, c'est que je veux être là et je veux le faire. Je veux apprendre pourquoi je suis anxieuse à propos d'un projet. Je veux savoir pourquoi j'ai ce sentiment quand je lis un script, ou quand je suis au téléphone avec un réalisateur. J'ai besoin de le vivre, pour avoir l'autre côté de tout ceci. Avoir du recul c'est 20/20 et j'apprends quelque chose, mais dans le moment, je suis complètement là. C'est ce que j'aime faire.



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