jeudi 16 janvier 2014

Camp X-Ray : Peter Sattler évoque le film, le tournage, Kristen & Peyman Mooadi

Lors d'une séance de questions/réponses en marge du Festival du Film de Sundance 2014 où le film est sélectionné dans la compétition et dont l'avant première aura lieu le 18 janvier, le réalisateur Peter Sattler évoque Camp X-Ray, son travail d'écriture et de préparation, Kristen et son partenaire Peyman Mooadi (les deux rôles principaux) et le tournage. A lire absolument pour en découvrir plus sur le projet !

Question : Avec vos propres mots, pouvez-vous nous dire de quoi parle ce film ?

Peter Sattler : Au niveau le plus élémentaire, Camp X-Ray est une histoire à propos de deux personnes prises au piège dans un endroit très étrange et qui parviennent à trouver une connexion l'un avec l'autre. Mais bien sûr, ça parle de plein d'autres choses. Comme de l'histoire d'une jeune femme qui quitte sa maison pour la première fois. Une femme qui rejoint l'armée pour trouver un but, pour finir dans un endroit où ce dernier ne pouvait pas être moins pur. C'est aussi l'histoire d'un homme désespéré d'aller au-delà de son monde. Pour vivre quelque chose en dehors de la routine de sa minuscule cellule.

Quelle a été l'inspiration pour Camp X-Ray ?

Tout a commencé avec la bibliothèque. J'avais vu quelques images d'un documentaire sur un garde et un détenu débattant sur les différents livres à la bibliothèque. Leur échange était si banal, si singulier, tellement ridicule étant donné le contexte de l'endroit dans lequel ils se trouvaient. Et à ce moment précis, je pouvais voir un film entier. Un couloir, deux personnes, et la relation tout à fait absurde qu'ils sont forcés d'avoir. Et c'est dans ça que j'ai été attiré. Je voulais simplement mettre ces deux personnages dans une pièce et voir ce qu'ils allaient se dire ; ce qui est vraiment la manière dont j'ai commencé à écrire le scénario. Je n'avais aucune direction. Simplement de les déposer dans un tube à essai et voir quels mots sortaient de leur bouche. Et plus leur conversation était banale, plus j'y étais intéressé, car c'était l'absurdité de ces moments qui a capturé le mieux mes sentiments sur Guantanamo Bay. Je voulais vraiment peindre notre représentation de ce lieu dans des couleurs complètement absurdes.

Pourquoi avez-vous décidé de placer l'histoire du film à Guantanamo ?

Guantanamo est un endroit fascinant pour moi, et c'est un endroit que je connaissais très peu avant de commencer à faire des recherches le concernant. Donc une part de mon attraction était d'explorer un territoire inconnu. De faire un film à propos de quelque chose qu'on avait jamais vu auparavant. Mais à la base, ce film n'était pas vraiment à propos de Guantanamo, tout comme à propos des PERSONNES qui y sont enfermées. Ce n'est pas un film politique, c'est un film profondément humain. Le cadre proposé par Guantanamo sert vraiment de cocotte minute qui amplifie et complique une relation très personnelle entre deux étrangers qui sont forcés de trouver un moyen de vivre ensemble.

Pouvez-nous parler du processus de casting et comment en êtes-vous finalement arrivé à travailler avec Kristen, Peyman et le reste de la distribution ?

On a commencé avec une prière pour Kristen. C'était certainement un long chemin, mais elle était absolument parfaite pour le rôle, donc on devait essayer. Son personnage requiert énormément de jeu d'acteur sans dire un mot, beaucoup de 'vivre dans l'instant présent', et c'est quelque chose dans lequel Kristen excelle. Son personnage avec aussi besoin d'un mélange de ténacité et de vulnérabilité ce qui, pour moi, sont des traits qu'elle incarne parfaitement. Alors on a donné le scénario à Ken Kaplan, son agent, qui, tout à son honneur, lui a envoyé, et quelques semaines plus tard on se rencontrait pour parler du film. Et lors de cette première rencontre, j'ai été époustouflé par son approche du scénario, son dévouement pour les détails, et sa passion pour le cinéma indépendant. Je pense que l'on pouvait tous les deux dire qu'on allait dans la même direction, alors on y est allés. Tout s'est passé assez vite dans les standards d'Hollywood.
Avec Peyman, c'est une drôle d'histoire. J'ai adoré sa performance dans le film oscarisé iranien, A Separation, mais il était dans ce rôle, je ne le voyais pas comme un détenu à la grande gueule. On a prévu un chat vidéo avec lui en Iran bref, et au moment où il est apparu sur mon écran, tout était différent. Il était l'homme le plus dynamique qu'on aurait jamais rencontré, il parlait un mile à la minute. Je l'adorais, et le fait qu'il était si différent dans A Separation a juste prouvé son niveau incroyable en tant qu'acteur. Je me souviens très bien de cette nuit, car je ne pouvais pas sortir Peyman de ma tête. Je savais qu'il devait être le bon.
Mais j'avais d'abord besoin de voir ce qu'ils donneraient ensemble. Le film entier repose sur leur relation. Donc on a arrangé un autre chat vidéo, et à la seconde où ils ont commencé à parler, c'était comme s'ils étaient déjà leurs personnages. Peyman parlait, parlait et parlait encore ; et Kristen a eu la gentillesse de l'écouter tranquillement, l'observant avec humour, acquiesçant, Peyman l'amadouant pour l'amener à rire. C'était comme si j'étais littéralement en train de regarder une scène sortie du scénario et qui se jouait devant mes yeux. J'ai donné le rôle à Peyman de suite après cet appel. On savait tous qu'il y avait une alchimie magique entre ces deux-là.
Je me souviens de ma première rencontre avec Lane Garrison, je ne pouvais aider mais noter qu'il avait littéralement le coup rouge. On a plaisanté sur ça, mais pour dire vrai, ce n'est pas négligeable. Le fait qu'il connaisse le monde du West Texas de l'intérieur comme de l'extérieur aide, c'est vraiment le monde duquel il vient. Mais ce qui le rendait très spécial est le genre de douceur triste et l'intelligence qu'il pourrait sortir sous cette apparence. C'est pour la voix que j'ai dit oui pour Lane, et quelque chose pour laquelle il a cartonné dans le film. Je gravite vraiment autour des acteurs qui peuvent jouer deux tons en un. Ça crée une telle profondeur.
Le nom de John Carroll Lynch a été mis sur la table par mon responsable de casting, Richard Hicks. Maintenant c'est un acteur qui dispose d'une palette. Comédie, drame, amabilité, intimidation ; c'est un fichu caméléon. J'aime vraiment le voir donner vie à son personnage de colonel. Il apporte une réalité incroyable qui, dans de mauvaises mains, aurait pu simplement être un autre cliché de gros bonnets militaires. Sa performance a vraiment joué dans l'approche la plus large qu'on avait, qui était de faire de mauvaises choses, tout le monde peut prendre de mauvaises décisions, mais on devait comprendre, et à un certain degré être d'accord avec, pourquoi font-ils ce qu'ils font. Tout le monde a une opinion, et on si on prend le temps de leur en parler, on trouve probablement une raison ou deux pour être d'accord avec eux. Et John a vraiment compris ça, et a vraiment travaillé dur pour montrer l'autre facette de la manière de pensée propre à l'armée.

Quelle a été votre scène préférée à écrire, et quelle a été votre scène préférée à tourner ?

La scène que j'ai le plus apprécié écrire et celle qui m'a inspiré le film : le premier échange à propos de la bibliothèque. C'est une scène dans laquelle les personnages de Kristen et Peyman se rencontrent pour la première fois. On commence le film avec une jeune femme qui rentre dans un centre de détention, qui est, naturellement, un endroit très intense et effrayant. Mais quand elle rencontre pour la première fois le personnage de Peyman, on nous donne un moment très surprenant de légèreté. Il souligne la dualité surréaliste de cet endroit et de ces personnages, où un moment on peut littéralement se battre pour sa vie, mais le moment suivant, on peut se trouver en train de débattre avec un détenu à propos d'Harry Potter.
J'ai aussi adoré l'idée de faire un film à propos de Guantanamo, mais en ne se focalisant pas sur la torture ou les politiciens et à la place d'écrire des scènes sur les petites choses stupides. Ces deux parties sont faites pour être hostiles l'une à l'autre. Il est conçu inévitablement dans leur relation. Mais ils ne peuvent pas lutter contre une véritable guerre, donc au lieu de ça ils le combattent à travers ces batailles idiosyncrasiques. Débattant sur ce qu'il y a au menu du repas de midi aujourd'hui ou quand ils auront de nouveaux livres. Débats stupides, mais ces deux personnages, ils sont extrêmement importants. C'est leur Bunker Hill. C'est leur djihad. Et j'adore écrire ces scènes car elles étaient une manière amusante d'illustrer l'idiotie de leur conflit en premier lieu.
Mes scènes préférées à tourner étaient toujours celles avec Kristen et Peyman. Elles étaient, dans l'ensemble, les plus redoutables à filmer car c'était des grosses scènes. Mais à chaque moment, chaque prise dans lesquels ces deux interagissaient, avait une vraie magie en lui. Ils trouvaient leur propre ryhtme et créaient des petits échanges. C'était toujours si facile et naturel. On doit en général se battre pour obtenir LA bonne prise et commencer à travailler dessus, mais avec ces deux-là, ça a toujours été simplement là, ce qui veut dire qu'on pouvait tous les trois se concentrer sur l'élaboration et le moulage de cette réalité au lieu d'essayer de lui faire prendre vie.

Quelle a été la scène la plus difficile à tourner ?

La fin du film a été le la plus difficile à tourner. C'est essentiellement une scène géante de 21 minutes divisée en trois ou quatre segments. C'était terriblement difficile d'organiser et de réaliser une telle pièce imposante du drame. Et pour ajouter à la pression, c'est le pic émotionnel du film, celui qui requiert que les deux acteurs atteignent les profondeurs absolues.

Pourquoi l'histoire de ceux personnages qui se croisent vous plaît-elle ?

Un des échanges principalement dramatiques que l'on a dans notre vie de tous les jours est de rencontrer et d'avoir affaire avec des étrangers. Chaque fois que l'on rencontre quelqu'un, il y a attitudes, des actes de l'un envers l'autre. Qu'il s'agisse d'un premier rendez vous, de votre premier jour ou de la première fois qu'on rencontre un gars, on est censé être sur ses gardes. Tout se résume vraiment à cette lutte primitive ou l'instinct de préservation. Puis-je faire faire confiance à ce gars-là ? Est-il bon ? Est-il trop gentil car il essaie de jouer avec moi ? Je vois ça se produire tous les jours autour de moi, à petite ou grande échelle. Un million de petits effrayés essayant de se comprendre les uns les autres. Ali et Cole, pour moi, jouent juste la danse éternelle intrinsèque de lever et abaisser ses défenses lorsque l'on rencontre un étranger.

L'histoire d'une femme dans l'armée est rarement racontée – qu'est-ce que vous attiré vers cette perspective ?

Ma raison première d'avoir écrit sur une femme dans ce film était de contraster. Comment puis-je faire pour que ces deux personnages commencent au début aussi loin de que possible. Et des recherches que j'ai fait et compte tenu des relations très compliquées que les extrémistes musulmans ont avec les femmes, c'était clairement le chemin le plus intéressant à suivre.
Mais dans un sens, c'était plus que cela. Pendant que j'écrivais ce film, mon épouse était enceinte de notre premier enfant, une fille, et cela m'a fait voir d'une manière beaucoup plus claire comment quelques films sont racontés d'un point de vue féminin. C'était une sorte de réalisation des yeux qui s'ouvrent pour moi, et cela m'a simplement conforté de créer une femme forte qui voulait quelque chose de plus que simplement être sauvée.

Quand et où le film a t-il été tourné, et combien de temps le tournage a t-il duré ?

On a tourné durant l'été 2013, la plupart du temps dans une prison pour mineurs abandonnée à Whittier, en Californie, qui est juste en périphérie de Los Angeles. On a tourné pendant 21 jours.

Comment avez-vous préparé les acteurs pour leurs rôles avant la production ? Y a t-il eu une période de répétitions ?

Kristen et Peyman sont intéressants dans le sens où ils travaillent tous les deux de manière très différente.
Kristen aime vraiment intellectualiser son personnage car elle veut absolument vivre dans l'instant. Et pour ce faire, il faut vraiment connaître son personnage de l'intérieur. On a donc passé beaucoup de temps à parler de filles que l'on connaissait qui étaient comme Cole. Vraiment simplement parler du personnage, construire sa trame de fond. Aller et revenir sur les petits moments difficiles de sa vie fictive qui nous ont semblé être le genre de fille que l'on construisait.
Peyman, dans une certaine mesure, a adopté une approche similaire. Il partageait des histoires avec moi au sujet des personnes qu'il connaissait qui avaient été emprisonnées en Iran, et il inventait des petites règles qui, selon lui, définissait qui était Ali. Mais ce qui est le plus intéressant à propos de Peyman, c'est qu'il est un écrivain et cinéaste tout comme un acteur, accompli. Donc il gravitait le plus souvent vers des petites tournures de phrase, ou à essayer d'établir des réactions très visuelles ou les tiques que son personnage pourrait utiliser à l'écran.
J'ai eu le temps de développer ces deux méthodes avec Kristen et Peyman séparément, mais à cause de l'agenda de Peyman, on a pu le faire venir aux Etats Unis pour répéter quelques semaines avant le tournage. A ce moment-là, tous les droits avons passé le plus de temps possible ensemble. On s'est concentrés principalement sur les grandes scènes. Il y a quatre ou cinq d'entre elles, de très longues scènes qui sont le cœur du film. Dans le premier passage, on a surtout parlé des intentions et des désirs et des approches particulières de certaines répliques. On a également choisi de nouvelles répliques et on a un improvisé autour des scènes pour trouver la véracité. Le scénario n'a jamais été sacro-saint ; il s'agissait toujours de trouver la véracité dans leur interaction.
Mais la chose la plus utile qu'on a fait était en fait d'aller répéter dans la prison même où on a tourné. C'est là que l'on a travaillé sur la chorégraphie, la manière de jouer le va et vient des répliques alors que le personnage de Kristen patrouillait dans le couloir. Quelle réplique elle dit à quel endroit, et comment cela allait s'arranger. Comme je l'ai dit auparavant, ces scènes sont incroyablement compliquées à mettre en scène correctement, donc c'était quelque chose qu'on a certainement dû travailler avant de tourner.
Et puis, enfin, lors de notre dernière répétition sur le lieu, j'ai laissé Peyman dans sa cellule, et laissé Kristen marcher en cercle dans ce couloir pendant une vingtaine de minutes. On les a laissés là seuls pour essayer de trouver une idée de ce que cela ferait de rester coincé là toute la journée. Il y a une réalité bien palpable d'être derrière ces portes épaisses, marchant dans ces longs couloirs.

Combien de recherches historiques avez-vous fait pendant l'écriture du film ? Certaines scènes ont-elles influencées par les événements de la vie réelle ?

Camp X-Ray a requis une quantité immense de recherches, dont la plupart ont été faites au cours du processus d'écriture. L'idée que j'avais était de se concentrer sur les petits détails de la vie banale à Guantanamo, mais mettre réellement ça en avant requiert le genre de détails que les journalistes ne couvrent pas normalement. Donc j'ai regardé beaucoup de docuentaires, lu de nombreux livres et d'articles de presse. Un atout improbable dans tout cela est sorti par Wikileaks. Ils ont réussi la fuite de la procédure normalisée pour le Camp Delta de Guantanamo. C'était un trésor de détails de procédures militaires microscopiques. Exactement le type de matériel dont j'avais besoin pour écrire le type de film que je tentais.
Et alors que le film n'a pas été inspiré par des événements réels, j'ai essayé, autant que possible, de tisser des éléments véridiques dans le film.
Ainsi, par exemple, si j'ai lu un certain surnom que les soldats utilisaient des détenus, je vais essayer et travailler ça dans le film. Ou si il y avait un petit détail sur la salle à manger ou sur la vie sur la base, ou une histoire à propos de quelque chose de bizarre qu'il s'est passé là-bas, j'aimerais essayer de trouver un moyen de digérer et régurgiter ça dans le scénario.
On a approché les grands mouvements comme une œuvre d'art. On a traité les petits détails comme un documentaire.

Comment avez-vous trouvé le lieu de tournage, et ce qui s'est passé en recréant Guantanamo ?

Camp Delta, où notre film se déroule, ressemble presque exactement à une prison de haute sécurité qu'on pourrait trouver aux Etats Unis. Et la raison en est simple. C'est la personne qui a été engagé pour la construire. Donc, au début de la préproduction, j'ai commencé à chercher des prisons pour tourner dedans. Et voilà, j'en ai trouvé une bonne dans ma propre arrière-cour, à même pas trente minutes du centre ville de Los Angeles. Une prison pour mineurs abandonnée. Les fondations étaient exactement comme les blocs de détention à Guantanamo. Il faudrait beaucoup de travail pour transformer le reste, mais on savait que l'endroit nous avait donné une énorme longueur d'avance.
Il y avait deux phases dans les recherches qui sont entrés dans notre film. La première a été faite par moi-même au cours du processus d'écriture. Mais la seconde a été faite presque entièrement par mon décorateur, Richard Wright. J'ai toujours su qu'on était face à un défi en essayant de recréer la vie à Guantanamo, mais Richard a poussé la conception du film plus loin que je ne l'avais imaginé. Il a analysé minutieusement les vidéos du Ministère de la Défense pour tenter de mesurer la taille des passes plats alimentaires dans les portes de prison. Il a travaillé avec notre consultant musulman Suhad Obeidi pour traquer les livres arabes appropriés. Il a tout étudié de l'art géométrique du Moyen Orient jusqu'à la procédure de la police militaire pour obtenir tous les accessoires et les standards vestimentaires.
Richard venait presque tous les jours avec une nouvelle photo qu'il avait trouvé et il a voulu tout recréer. Donc on a fini par faire de lui notre responsable de la seconde unité de tournage. On l'a envoyé avec notre directeur de la photographie de la seconde équipe, Adam Stone, et ils ont recréer toutes ces étonnantes petites tranches de vie qu'ils avaient trouvé dans ses recherches. Les gardes emballant des Corans. Des détenus suspendant leur linge à sécher sur une clôture grillagée.
Et cela représentait parfaitement la côté de Guantanamo sur lequel on voulait se concentrer. Dès le début, Richard et moi voulions limiter la portée de notre monde aux choses que nos personnages en fait vivraient. Si vous travailliez là-bas, vous ne vivriez pas une centaine de tirs d'hélicoptère de balayage sur un millier de miles le long de la clôture grillagée. Vous passeriez en fait beaucoup plus de temps à regarder des affiches idiotes visées à motiver et des cafetières. Donc voilà ce sur quoi on voulait se concentrer. On voulait recréer Guantanamo à une échelle très humaine.

Sur quoi allez-vous travailler prochainement ?

Je ne peux pas vraiment travailler sur deux choses à la fois. J'ai en quelque sorte juste besoin de me concentrer sur quelque chose. Donc c'est seulement maintenant que le film est complètement terminé que je peux commencer à purger le vieux film et faire de la place pour un nouveau. Ironie du sort, le film que je prévois d'écrire prochainement est, à bien des égards, à deux doigts comme Camp X-Ray. Je ne sais pas si c'est par conception. Je pense que c'est juste difficile pour moi de penser à un personnage sans penser à l'autre personnage qu'ils vont être en opposition. Aucun personnage ne peut exister dans un vide.

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