Traduction :
Sur le fait de travailler avec de vraies personnes pour étudier le personnage :
Robert : Il y avait deux gars. Un des deux était mécanicien à Yonkers... Son frère était très très semblable au personnage de Connie... Il a creusé un trou à côté de la maison de quelqu'un sur une colline et il vivait dans un trou. Et le mécanicien lui a donné un tas de batteries de voiture et il avait le courant dans son trou.
L'autre gars... en fait il était dans le dernier film des réalisateurs. Et je me souviens qu'il jouait un trafiquant de drogue dans le dernier film et j'ai adoré son accent. Je lui ai simplement beaucoup parlé pour l'accent. Et son langage corporel et tout le reste... Je l'ai étudié. Je ne me suis pas rendu compte que c'était une étude de personnage. Je voulais simplement... je voulais avoir l'accent du Queens.
J'adore la manière dont les Safdie choisissent leurs acteurs, c'est toujours fascinant quand on choisit quelqu'un dans la rue et qu'il a une incroyable histoire de vie, qui ne pourrait pas être inventée. J'ai ses insécurités, j'ai joué toute ma vie, ce qui n'est pas intéressant à mes yeux, j'ai passé ces dix dernières années à auditionner et autres... Quand vous pouvez avoir pleins d'éléments qui ne sont pas forcément pertinents pour le film, mais si vous le racontez comme si c'était l'histoire de votre vie, cela aide en vous donnant plus de confiance, plus de nuances.
Est-ce que ce sont ces nuances qui font la différence entre un acteur qui joue un rôle et un acteur qui est le rôle ?
Robert : C'est juste une question de temps, c'est la seule chose que j'ai apprise en 15 ans de métier, si vous vous pointez trop tard pour le tournage, vous n'aurez pas de temps et ça va empirer les choses. Si vous pouvez vous concentrez plus longtemps, vous vous sentez plus épanouis.
Sur son travail avec les frères safdie :
Robert : J'adore le style des Safdie dans leur précédent film. J'adore simplement les performances et j'adore la continuité entre le monde du film et le monde réel. Ils tournaient avec de grands objectifs au milieu de la rue. Et je voulais vraiment faire cela. La dernière fois que j'ai tourné à New York, c'était un cirque total. J'ai fait ce film, qui s'appelle "Remember Me" et c'était au plus fort de "Twilight" et il y avait une scène où il y avait genre 3500 personnes regardant la scène. C'était ridicule.
Et puis à chaque fois que je vais à New York il y a des paparazzi et autres. Et je pensais que non seulement cela ruinerait ma performance, mais que j'allais également ruiner le film si je laissais cela arriver. Et donc une grande partie de la préparation a consisté à réfléchir à la manière dont je ne serai pas reconnu, car dès que vous êtes reconnus par une personne, c'est fini.
J'ai beaucoup appris sur les techniques de déguisement avec Benny, qui joue mon frère Nick. Nous avons passons plusieurs jours dans la peau des personnages, ce que je n'avais jamais vraiment fait avant et nous sommes allés dans un Dunkin' Donut pour voir comment cela se passait pour les personnages. Mais Benny est un improvisateur spectaculaire, ce qui n'est pas mon cas. Je ne connais rien sur le Queens non plus. Donc je devais développer ce personnage où... vous savez, si quelqu'un dit qu'il vous reconnaît, cela devient une partie du personnage de dire, tu ne m'a pas reconnu. Et vous êtes assez agressif avec eux, vous changez votre visage et pleins d'autres choses.
Qu'a t-il vu chez les frères Safdie, qui lui a fait dire que ce serait un bon partenariat créatif ?
Robert : Je n'aime pas être en compétition avec d'autres acteurs, donc je veux trouver des trucs en premier. Je veux être sur ma propre ligne. J'aime trouver des gens dont personne d'autre ne connaît vraiment le véritable talent. Les safdie étaient connus, mais pas complètement, même mes agents ne les connaissaient pas.
Au départ j'ai simplement vu une photo. C'était une photo de leur film et j'ai adoré cette photo, je les ai rencontrés par la suite et je savais simplement qu'ils avaient une énergie incroyable. Et leur niveau de confiance et la manière dont ils voyaient leur carrière, vous pouviez le voir.
Sur la façon dont est née Good Time
Robert : Il n y avait même pas d'idée, nous en avons simplement parlé. Ils faisaient un autre film, qui sera leur prochain, dans le district de Diamond et ils étaient persuadées que je ne pourrais pas jouer un juif, ce qui m'a agacé, je leur disais 'et pourquoi je pourrais jouer un grec, je ne suis pas grec non plus !' Pour eux cela ne correspondait pas, mais ensuite ils étaient intéressés par "The Executioner's Song", le livre de Norman Mailer et par cet autre livre "In the belly of the beast". Et par des choses sur le monde de la petite criminalité. Et puis lors de notre première rencontre, avec Josh nous avons réalisé que nous étions tous les deux obsédés par l'émission "Cops"... Il décrit le film en disant qu'il provient d'une des premières saisons de "Cops" quand ils utilisaient quatre segments, quatre séquences au lieu de sauter d'une chose à l'autre, que c'est une version très élargie... ou simplement en trouvant une histoire criminelle en deux paragraphes dans le registre des crimes et en la développant.
Sur son travail avec l'acteur Buddy Duress, un ancien prisonnier de Rikers Island.
Robert : J'ai beaucoup traîné avec Buddy . Les idées étaient basées sur ... il a écrit des journaux en prison et a beaucoup parlé à Josh pour le développement de l'histoire, c'est fascinant. Je ne connais que des personnes qui sont allées en prison en Angleterre et c'est très très très différent. La mentalité est complètement différente.
Mais je me souviens avoir parlé à une personne qui était enfermée, un jeune braqueur de banque et je l'ai approché en tant qu'acteur. Donc j'étais genre "A quoi pensait-il ? Qu'est ce qu'il se passait ? Pourquoi avait-il voulu le faire ?... Pourquoi ? Quel est le secret ? Et lui répondait qu'il voulait de l'argent. Il voulait simplement l'argent.
Quand vous simplifiez un personnage où...vous enlevez tellement de gras autour de vos décisions.. c'est une chose étrangement spirituelle quand vous avez simplement un seul objectif et c'est tout. Il n y a rien d'autre. C'est juste ça, je veux simplement l'argent. Je trouve cela vraiment vraiment profond d'une manière étrange.
Sur le fait qu'il utilise un accent du Queens pour le rôle :
Robert : J'ai toujours adoré les accent... c'est une des choses qui ici aux États-Unis... Aux États-Unis votre accent n'est pas vraiment important alors qu'en Angleterre.. je suis allé dans une école publique est les gens avaient l'habitude de prendre plusieurs accents, pareil pour des membres de ma famille, je trouvais ça intéressant. Quand j'ai commencé à jouer, c'est une des premières choses... si vous trouver une voix... ce n'est pas seulement la région dont vous venez, il y a une raison pour laquelle les gens de cette région parlent d'une certaine manière. C'est à propos de l'humeur, du langage corporel, vous pouvez en dire beaucoup à partir de ça. C'est comme être capable de lire des micro expressions. Et alors que vous essayez de façonner votre bouche pour faire un accent, ça entraîne tout votre corps. Vous êtes comme un marionnettiste avec le reste de votre corps. C'était très important. Surtout pour celui-ci. Car tout le monde sur le film vient du Queens. Vous pouvez être critiqués très facilement.
Traduction : Sabine@therpattzrobertpattinson.blogspot.fr
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