Pour sa performance en tant Maureen dans Personal Shopper d'Olivier Assayas, Kristen figure parmi le classement des '10 Meilleures Performances Dans Les Films de 2017 (A Ce Jour)' selon Tribeca.
Kristen Stewart – Personal Shopper
Il y a une faiblesse trompeuse pour les thèmes qu'Olivier Assayas expose dans Personal Shopper, une histoire de fantôme à propos des tremblements personnels de la perte et du chagrin qui s'en suit et décline, mais ne disparaît jamais complètement. Les images d'Assayas restent aussi enchanteresses que par le passée, améliorées cette fois par un air de mystère passionnant que son scénario extrêmement franc aurait bien pu reproduire. Bien heureux pour Assayas que sa principale collaboratrice sur ce projet soit une artiste qui excelle dans le fait d'incarner des énigmes. Kristen Stewart est devenue une actrice avec une forte conscience du rôle du spectateur. Son visage finement désossé peut s'allumer avec une franchise limpide, même si son vocabulaire physique (composé de ces petits mais souvent imités mais de plus en plus fascinants haussements d'épaule, ses poses avachies et ses mouvements) connote une réserve acérée qui confond en nous les moments que nous supposons stupidement sur lesquels nous avons une emprise sur son personnage.
En tant que Maureen, une médium américaine malade à l'âme à Paris qui survit comme acheteuse de mode de haute couture, Stewart pousse son minimalisme singulier de manière toujours plus fascinante. Elle est un modèle parfait pour les compositions illusoires, qui contorsionne son corps de façon décontractée pour se mêler avec – et tout aussi souvent sortir – les surfaces lisses et chatoyantes du film. Mais Stewart affronte également un personnage entier et la sincérité avec laquelle elle s'abandonne à la recherche précaire de Maureen pour la clarté ne peut qu'être portée aux nues. Stewart nous invite à jouer encore à un autre jeu de devinettes avec les désirs les plus profonds de son alter ego à l'écran, mais les récompenses ici sont encore plus riches qu'elles ne l'étaient dans Clouds Of Sils Maria. Dans le film précédent d'Assayas, Stewart a rayonné dans un rôle plus petit comme un autre livre ouvert dont les pages ont été remplies d'encre invisible. Elle est un élément mis en avant et central cette fois-ci et la prise que Personal Shopper finit éventuellement par affirmer que notre suspension émotionnelle peut être directement attribuée à la présence débilitante de la star douée, glissante, ce qui ne permet pas seulement d'élever cette expérience de genre changeante, mais vient en fait le définir.
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