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Petit Monstre
"Je suis vraiment fier de lui" dit Robert Pattinson concernant l'acteur de 27 ans, Brady Corbet - un ami proche - et de son premier film épatant en tant que réalisateur, 'The Childhood of a Leader'. Pattinson a signé pour apparaitre dans le rôle du journaliste Charlie - un "personnage délibérément difficile à cerner. J'ai lu le scénario il y a longtemps et je l'ai trouvé génial," raconte Pattinson. "J'ai vraiment confiance en Brady. Il a une façon de voir les choses très singulière - je n'ai jamais rencontré quelqu'un dans l'industrie du cinéma avec des intentions aussi pures."
Prenant place dans une France post 1ère guerre mondiale, menant à la signature du traité de Versailles en 1919, ce drame familial et psychologique donne un point de vue sur la montée du fascisme. Le père, joué par Liam Cunningham, a été envoyé d'Amérique par le président Wilson pour aider à la négociation du traité. Lui, sa femme, jouée par Bérénice Bejo et leur jeune fils, Prescott, joué par l'acteur britannique Tom Sweet, sont engagés dans un jeu de pouvoirs qui révèlent à la fois les manipulations du garçon auprès de ses ainés et la cruauté instinctive qu'exercent ses parents en voulant freiner l'attitude indomptable de leur fils.
La bande originale menaçante et tonitruante de Scott Walker est presque un personnage en elle même, et les images granuleuses en 35-mm renforcent l'interaction entre la lumière et l'obscurité. Cunningham, comme Pattinson, est admiratif de l'aisance et de l'autorité de Corbet: "C'est la première fois de toute ma vie que je rencontre une personne aussi cinéphile. Il dirige comme si c'était son 20ème film et il adore la tradition européenne." Pattinson est d'accord : "Je pense qu'il va être une des personnalités les plus importantes du cinéma."
L'idée derrière The Childhood of a Leader a frappé Corbet il y a 11 ans et il a commencé à l'écrire quand il avait 17 ans, pour finalement abandonner le projet quand il a décidé qu'il était bien trop ambitieux à faire. "Je ne pouvais pas avancer plus," dit-il. "Tout dans sa structure, son architecture, défiait les genres." Il l'a repris en 2013 quand sa partenaire, la réalisatrice Norvégienne Mona Fastvold, lui a suggéré de le finir ensemble. "Ça a été une lutte constante," dit Corbet, "mais ces choses fonctionnent tant que vous restés aussi acharnés que le sont les problèmes."
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