Interview de Robert Pattinson avec Elle Italie (Traduction)

Traduction :

Robert Pattinson est de retour dans les cinémas le 8 octobre avec le film Life, un film d'Anton Corbijn dédié à James Dean, la légende du cinéma qui est décédée il y a exactement 60 ans dans un accident de voiture. L'acteur qui est devenu célèbre dans le rôle d'un vampire dans Twilight, cependant, n'a pas joué le rôle du légendaire Jimmy (joué par Dane DeHaan) comme beaucoup de gens s'y attendaient, mais celui du photographe Dennis Stock, qui en 1955 - la même année que la mort de la star - a pris une série de photographies pour le magazine LIFE, immortalisant James Dean comme personne ne l'avait fait avant lui. Anton Corbijn dédie le film entier à la relation de confiance qui  s'est créée entre les deux : Robert Pattinson a parlé plus en détail du film, dans cette interview exclusive faite durant le tournage du film. 

Dennis et James. Un photographe au bord de la faillite et un artiste au sommet de la vague. Parlez-nous de la dynamique de leur amitié. 

L'histoire entre ces deux-là a une dynamique très originale. James Dean est un personnage tellement énergique contrairement à Dennis. Il y a un moment qui, pour moi, résume cette diversité. Il y a une scène où James Dean joue avec son neveu et Dennis dit simplement, 'Je ne sais pas comment tu peux faire cela.' En fait il dit 'Je ne comprends pas ce qu'ils ressentent.' Dennis avait un fils, bien sûr, mais il ne l'aime pas et c'est horrible. Il est constamment imprégné par la négativité, si rempli d'anxiété, au point qu'il devient vraiment irritant. Vous pouvez difficilement croire que ce genre de personnes existent, vous ne croyez pas le fait qu'ils disent ne pas être capable d'aimer. C'est en quelque sorte un être horrible, mais dans sa tragédie, c'est aussi un personnage extrêmement fascinant. Et comme je le disais, la dynamique entre eux est vraiment intéressante. 

James Dean est un mythe. Est-ce qu'il a déjà eu une influence sur votre carrière ?

J'admire depuis longtemps son travail. Je crois que beaucoup d'acteurs de 16 ans ont eu une phase "James Dean" et pour la plupart, la chose la plus importante n'est pas le rôle à jouer, mais de faire partie des fantasmes dérivés du mythe - et j'ai également connu une de ces phases. Bien sûr c'est toujours une icône, mais Dane (DeHaan) serait en mesure de mieux répondre à cette question que moi, car il est plus lié à James Dean, sa personnalité, le mythe. 

Auriez-vous été intéressé pour jouer le rôle de James Dean ?

Oh non, absolument pas (rires). Dane a fait un excellent travail. 

Comment c'était de travailler avec Anton Corbijn ?

Travailler avec Anton Corbijn a été un grand honneur et son premier film, Control (sur la vie de Ian Curtis, le leader de Joy Division), a été la raison pour laquelle j'ai décidé d'accepter le rôle. J'ai adoré ce film. J'aime le style d'Anton et je savais que LIFE suivrait le même chemin. 

Et avec l'appareil photo ?

Pour mieux m'en servir, j'ai pris des photos sur le tournage de LIFE et sur celui de l'autre film que je tournais, Queen of the Desert, où je travaillais avec Nicole Kidman. Ensuite, pendant quelques mois, j'ai pris un certain nombre de photos merveilleusement horrible avec un Leica M1 de 1953. Ce n'était pas celui utilisé par Dennis, mais c'était le même modèle. Ça devait être un modèle qui est sorti avant celui de Stock. C'est magnifique et ça marche parfaitement. Je pense que ça ne se cassera jamais.

Qui était Dennis Stock ?

Dennis était toujours inquiet que les choses se passent mal. Il se sentait hanté par la possibilité de ne pas être suivi par le public, qu'il ne serait pas de son côté. Mais en même temps, je trouve que c'était un personnage moderne, contemporain. L'histoire parle de quelqu'un qui essaie de devenir un artiste et la peur de ne pas être capable d'achever son rêve est la partie la plus triste et démoralisante de sa vie. Dennis est le genre d'artiste qui est tellement effrayé de ne pas être assez bon pour sa profession qu'il se sert de n'importe quelles excuses. Quand il voit Jimmy pour la première fois, c'est drôle car il a précisément cet effet indéniable. Etre proche de quelqu'un qui atteint son potentiel est un processus très sympa à voir. Se rapporter à James Dean et à tout ce qui lui arrivait, a permis à Dennis de croire un peu plus en lui-même. 

Pensez-vous que James Dean a eu un influence positive sur le photographe ?

Absolument, oui. Parfois vous avez simplement besoin d'un petit encouragement et le fait que Jimmy lui dise, 'Elles sont géniales' quand il lui montre les photos qu'il a prises de lui a été une grande source de fierté. Je pense qu'à ce moment précis, Dean a clairement montré et ouvert la voie à Stock. Il considérait Jimmy comme un vrai artiste qui a eu un profond impact sur sa vie. Et donc, quand Jimmy lui donne son approbation, eh bien, c'est tout ce dont vous avez besoin parfois - c'est tout ce qu'il faut pour commencer à croire en soi. Et je pense que c'est ce qui est arrivé. Pour Dennis, la rencontre avec Jimmy a été fondamentale et a changé sa vie et certainement son travail. 

Traduction : Sabine@therpattzrobertpattinson.blogspot.com