jeudi 19 février 2015

Kristen fait la couverture du magazine Interview - mars 2015

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* Interview :
Même en gros plan, avec ses yeux de couleurs des bas-fonds des Caraïbes qui remplit l'écran, Kristen Stewart semble se cacher - ou du moins essayer. Il y a une gêne, souvent au bord de la terreur, qui pince ses lèvres et fronce ses sourcils, comme si elle avait eu un sérum de vérité et sait qu'elle sera incapable de cacher ses secrets les plus intimes. Elle semble fuir l'attention, se contorsionnant dans l'ombre de quelque chose, peu importe la chose, d'elle-même. Cette tension de surface était le point central des cinq films de la saga Twilight, en reposant sur ce qui a été pour la Bella Swan de Kristen Stewart et son enfer anaérobie de l'amour d'adolescence pour un vampire, et ça a fait de Kristen Stewart une sorte d'affiche d'enfant cool de Hollywood, crise d'adolescence. Dans les films, d'aussi loin que la comédie de Greg Mottola "Adventureland" (2009), l'inquisiteur et l'épique de Sean Peen "Into The Wild" (2007), la science-fiction idiote de Doug Liman "Jumper" (2008), tout ce chemin jusqu'au déchirant Still Alice, Kristen Stewart a montré qu'elle pouvait jouer de l'angoisse ironique, de sentiments intenses, de la douceur, de la bêtise et tout le reste.
Dans ses premiers rôles, fait avant qu'elle soit adolescente ("The Safety of Objects", "Panic Room", et "La Gorge du Diable"), l'actrice semblait être naturelle, née pour ça, ce qu'elle était en fait. Kristen Stewart, maintenant a 24 ans, a grandi à L.A. - a grandi sur les plateaux de tournages où ses parents travaillent derrière la caméra à Hollywood. Dans ses meilleurs rôles, Kristen Stewart l'a fait avec sincérité, la nudité qu'elle aimerait couvrir, quelque chose de plus, quelque chose de gracieux même; elle semble avori trouver un moyen de faire sa propre assurance héroïque. Comme Joan Jett dans "The Runaways" (2010), le transfert de la star de cinéma cool à de la rock star cool est sans couture et comme prévu merveilleux. Mais même dans le monde enchanté à la Goya de Blanche Neige Et Le Chasseur, la Blanche Neige maussade/grincheuse et douce de Kristen Stewart est en plein dedans. Et jouer la boute-en-train Marylou dans l'adaptation de "On The Road" de Kerouac par Walter Salles (2012), la fraicheur de Kristen Stewart est devenu presque tangible, une poussière magique qu'elle diffuse autour d'elle - envoûtante, d'humeur changeante, lumineuse.
Clouds of Sils Maria, réalisé par Olivier Assayas, Kristen Stewart joue l'assistante personnelle d'une actrice géniale et accomplie, jouée par Juliette Binoche, et pour sa performance, Kristen Stewart était la première actrice Américaine a être nominé pour l'équivalent Français des Oscars, les Césars, en 30 ans. Le film traite en partie toutes les coïncidences existentielles et intrusions auxquelles une actrice doit faire face dans sa vie et dans sa carrière, en passant du matériel et des collaborateurs aux choses comme les couvertures de magazines. Et, comme Kristen Stewart le dit à son héroïne, l'écrivain et la chanteuse Patti Smith, elle n'est pas totalement immunisée à ces intrusions elle-même, mais si elle est fière d'où elle est - et elle l'est - c'est seulement grâce aux arrêts qu'elle a fait pendant le chemin qui l'a mené ici.
PATTI SMITH : Salut. C'est bizarre ?
KRISTEN :  C'est très très bizarre. Tu vas faire une bonne interview hein ? Je trouve que c'est cool.
P. SMITH : Quel âge as-tu, 24 ? Je viens d'avoir 68 ans et j'ai réfléchi à ce que je faisais quand j'avais 24 ans. Je n'avais pas encore enregistré Horses. Je travaillais toujours dans une librairie. Je faisais des concert, j'écrivais. Mais ce que tu as déjà traversé et accompli professionnellement, c'est plutôt impressionnant. Voulais-tu être une actrice quand tu étais petite fille ? A quoi tu pensais à ce moment-là ?
KRISTEN :  Eh bien, je me détends et je profite des avantages d'une décision que j'ai prise quand j'étais une personne à qui je pouvais m'identifier mais plus maintenant. Je pense que par défaut, je voulais être une actrice parce que sur le tournage d'un film en tant qu'enfant, la seule chose que vous pouvez faire c'est être un acteur. Et j'étais vraiment enchantée par tous le processus. A ce moment, je voulais vraiment être sur un tournage, aller à des milliers d'endroits différents, et travailler aussi dur que mes parents. Mes deux parents travaillent dans les films. Ils sont une équipe. J'adore les films, et je voulais juste en faire partie. Je suis vraiment chanceuse. J'ai auditionné pendant un moment et ensuite, j'ai commencé à faire des films. J'ai l'habitude de dire que j'ai toujours voulu être une des plus jeunes réalisatrices.  Mais maintenant, je suis "Non, je vais attendre avant d'être vraiment prête pour ça."
P. SMITH : Quand j'étais enfant, j'avais l'habitude de rêver de jouer Jo dans "Les Quatre Filles du docteur March" . Ou je voulais jouer Jeanne d'Arc. C'était des rêveries. On a tous des rêves quand on est enfants. Tu avais la conduite et étais dans une position où tu pouvais réalisé ces rêves et projections. Je ne sais pas si c'était ton premier film, mais je me souviens du film que tu as fait avec Jodie Foster [Panic Room, 2002] quand tu avais, genre, 12 ans ?
KRISTEN :  Ouais, c'était mon second film. C'était un long processus. Je l'ai commencé quand j'avais 10 ans et terminé quand j'avais 11 ans, et il est sorti quand j'avais 12 ans.
P. SMITH : Waou, tu avais seulement 10 ans. J'ai vu certaines séquences interviews que tu as fait quand tu avais probablement 12 ans.
KRISTEN :  Oh bon sang.
P. SMITH : Tu étais tellement naturelle et franche. Et tout au long de tes films, tes personnages avaient ce naturel et cette façon d'être franche. Jodie Foster l'a aussi, et je m'étais demandé si elle t'avais influencée en tant qu'actrice, si tu as appris d'elle.
KRISTEN :  J'étais vraiment chanceuse de  travailler avec elle si jeune parce que j'avais un sérieux problème d'auto-persecution... Parfois, les gens pensent que je prends les choses trop au sérieux et peut-être que je suis trop sérieuse et ça donne l'impression que je suis meilleure qu'eux. Mais travailler avec des personnes comme Jodie - on est très proches. Il y a quelque chose quand les gens vous regardent et disent "Ecoute, je sais que c'est bizarre, mais continue d'être honnête." J'aurai pu être vraiment malchanceuse et me comparer à un autre type d'actrice et être incompétente. Je ne peux pas me donner en spectacle. Je ne suis pas une artiste. Et c'est dur pour les gens d'accepter un ton sérieux d'un enfant sans penser qu'ils se la racontent.
P. SMITH : Aussi quand tu es du genre solitaire ou plus du genre franche - je le sais de ma propre expérience que les gens ont toujours pensé que j'étais froide ou que je n'avais pas l'esprit d'équipe. Mais c'est juste que tu as un objectif. Tu sais ce que tu essaies de faire et tu dois jeter toutes ces choses qui font que les gens veulent trainer autour de toi. Tu es une actrice et il y a beaucoup d'attentes, des attentes de Hollywood. Mais tu semble pour moi  être non seulement une actrice mais une bosseuse, impliquée dans un grand nombres disciplines, curieuse à propos d'autres disciplines - l'écriture, la réalisation.
KRISTEN : C'est une chose que j'apprécie le plus. Je commence à perdre la tête si je ne travaille pas sur quelque chose, comme me casser le dos sur quelque chose. C'est aussi très contre-intuitif de résumer quelque chose de si personnel, quelque chose qui nécessite de l'intimité. Tout d'un coup, tu l'ouvres au monde et le met dans un contexte où tu pourrais facilement dévaloriser ce que tu fais. Si les gens sentent cette gêne, ils n'ont pas tord. Cela semble étrange. Cela ne semble pas naturel car, soudainement, sur quelque chose de futile tu te reprends en main et tu te dis, "Okay, je vais laisser tout le monde se démerder avec ça!"
P. SMITH : Le travail.
KRISTEN :  Ouais, le travail.
P. SMITH : Eh bien, notre culture a beaucoup changé. Quand j'étais enfant, tu sortais et allais voir un film. Tu savais la moindre petite chose à propos de la vie personnelle d'un acteur sauf que ça serait, comme dans Photoplay ou quelque chose comme ça. On n'entendais pas parler du "Making of..." de chaque film, et les acteurs n'ont pas à mettre cette énorme part de travail qu'ils ont fait dans une brève citation. Je suis une fan des films et des séries TV et je n'attends rien des acteurs et actrices, ou n'importe qui, seulement du bon travail. Ce qu'ils font. Je ne pense pas que je mérite un morceau de leur vie personnelle, ou même ce qu'ils pensent du travail qu'ils font. Est-ce que cet examen ou attente te touche ?

KRISTEN : Ce n'est pas ma façon de faire en terme de travail, jamais. Non. On m'a toujours demandé quels genre de films je veux faire et si je prends des décisions basées sur mon dernier projet. Dire que je fais une grande saga à propos d'un vampire qui tombe amoureux d'une fille normale. C'est genre, "Maintenant, veux-tu leur montrer que tu peux être une véritable actrice sérieuse ?" C'est genre, "N'étais-je pas une véritable actrice sérieuse ?" [Rires]
P. SMITH : Exactement. J'ai adoré ton travail dans ces films. Je pensais que l'engagement de chaque personne de ces films était vrai. Comme Hunger Games - si tu acceptes ce monde  dans lequel tu entres, et si les gens fournissent ce monde, c'est ce qu'on recherche.
KRISTEN : C'est vrai. Je veux dire, c'est un long processus, donc c'est difficile de généraliser à propos de ça en entier. Ce n'était pas entièrement cohérent. On déclinait et débordait. Je le reconnaitrais vraiment. Mais l'intention est vachement pure d'une façon bizarre. Quiconque veut dire des conneries à propos de Twilight, je comprends complétement, mais c'est quelque chose dont je suis continuellement, et à ce jour, vraiment fière. Mon souvenir de ça est - et toujours - vraiment bon.

P. SMITH : Tu devrais l'être, parce que tu as développé un personnage que les gens voulaient regarder - comme tes héros de BD préférés ou comment les filles March grandissent dans  "Les Quatres Filles du Docteur March."

KRISTEN :  C'est tellement ridicule pour moi de t'entendre dire ça. Tu sais, j'ai fais beaucoup à mon âge, et penser que tu n'as pas commencé à être sérieuse-sérieuse, n'a pas enregistré un album à 24 ans... J'ai lu "Just Kids" et je n'ai toujours pas maitrisé quelque chose que tu te bats avec une vengeance sérieuse. C'était juste tellement naturel pour toi, la volonté de te permettre d'explorer et créer et être libre, et pas savoir où tu vas aller. Tu as demandé si ces conneries touchent mon travail, et ça ne le fait pas, mais il y a d'autres choses qui touche mon travail entre guillemets. "Just Kids" m'a donné envie - tu sais, c'est super romantique et kitsch - mais sincèrement, j'ai commencé à faire des peintures grâce à toi. 
J'ai commencé à croire à d'autres aspects de moi grâce à ce livre, parce que j'étais genre, "Putain, j'aurais du faire ça à 17 ans. J'aurais dû avoir ce sentiment." Et une chose qui me fait me sentir complétement en accord avec mon retard est le fait que tu es influencée par d'autres personnes. Tu as un tel amour profond pour les autres personnes. Beaucoup d'artistes sont tellement narcissiques. C'est une confirmation d'une façon dont j'ai vraiment besoin. Quelque chose m'est arrivé et j'ai vraiment réussi quelque chose jeune, et ça te freine dans chaque autres aspects de ta vie parce que tu as l'impression que tu es douée pour ça et que tu as besoin de rester dedans.

P. SMITH :  Mais le truc c'est que tu es douée pour ce que tu fais, mais tu es jeune. Tu as beaucoup d'idées. Tu m'as laissé lire certaines chose que tu as écris - tes idées sont bonnes. J'ai des rêves comme une enfant sur ce que je voulais faire, mais je n'ai jamais souffert de l'examen à la loupe comme toi. Ce dont j'ai souffert quand j'étais jeune c'était parce que j'étais une sorte de plouc qui arrivée à New York. J'étais moquée par un grand nombre de personnes du business. Même Andy Warhol pensait que j'étais une plouc. J'ai rencontré ces gens et je devais être forte. Je devais soit être écrasée par ces personnes ou couper mes cheveux comme Keith Richards et dire, "Je vous emmerde."
Mais cet examen est douloureux, et la rumeur tourne, ces conneries constantes, les spéculations à propos de ta vie personnelle doivent être très difficile. Mais à la fin, tout ça c’est secondaire. Ce qui va rester dans 20, 30 ans – toutes ces personnes et leurs commentaires narquois et leurs projections seront oubliés – mais si ton travail continue de grandir et que tu fais du bon travail, c’est ce qui restera dans les mémoires. Et tu n’es pas derrière tout ça. Tu as appris beaucoup de trucs techniques, beaucoup de disciplines. Et tu peux appliquer tout ce que tu as appris dans un genre comme dans un autre.
KRISTEN : Je suis d’accord.
P. SMITH : Mais je voulais te demander quelque chose à propos de cette scène dans Sils Maria où ton personnage, Valentine, l’assistante d’une grande actrice, répète ses lignes avec elle. J’ai adoré cette scène car elle a tellement de niveaux. Quand des actrices jouent des actrices, ou des acteurs jouent des acteurs, ils doivent trouver un autre niveau. Michael Keaton fait ça dans Birdman, où il est un acteur sur scène et il trouve ce moment où il donne la performance de sa vie. Mais [le personnage de Juliette Binoche] lit ses lignes – une actrice interprète une actrice – et tu la vois aller à un autre niveau, un niveau plus élevé, juste à travers ses lignes. Ceci, c’est fascinant pour moi. Et ton personnage est très complexe ; tu es une assistante, aidant une actrice, sans trahir que toi, Kristen Stewart, tu es aussi une actrice.
KRISTEN : [Rires] Oui.
P. SMITH : C’était du beau boulot car ça demande une certaine quantité de retenue.
KRISTEN : Le film parle tellement du travail, de l’étendue qu’il peut prendre, surtout si tu n’es pas quelqu’un qui peut personnellement s’identifier à ce que cela fait de donner tellement de soi-même. Mais elle admire cela en cette actrice. Il y a de la compassion, mais il y a une reconnaissance qu’elle sera toujours isolée. Elle lève les yeux vers elle, genre « Tu as du génie. Il y a quelque chose à propos de toi qui est simplement magique et absolument indéniable et en quelque sorte intouchable, et je suis enchanté par ça ; je veux en être aussi proche que je le peux. » Mais il y a une distance entre elles par laquelle elles sont obsédées, mais elles ne peuvent pas se rapprocher. L’une est fan d’art et l’autre est une artiste. Il y a ce besoin désespéré de se comprendre l’un l’autre – c’est l’attraction – mais en même temps, je pense que la raison pour laquelle elles sont si attirées l’une envers l’autre c’est qu’elles ne vont pas se comprendre.
P. SMITH : Tu as un talent pour montrer de la retenue. Même Bella Swan, elle a une tendance à être pragmatique même en pensant qu’elle fait quelque chose de complètement, tu sais…
KRISTEN : Dément.
P. SMITH : [Rires] Non, elle donne tout pour l’amour. Et elle va aussi loin que ça l’amènera. Mais cette sincérité que tu as, avec une quantité de retenue, même un peu de détachement, cela magnifie un certains aspects du personnage. Dans Sur la Route, Mary était complètement naturelle. Je suis tombais amoureuse de ce personnage, j’ai adoré ce que tu as fait avec elle. De nombreuses fois les gens essaierons de faire d’un personnage à l’esprit libre quelqu’un de détestable ou trop agressif. Et dans les années 40 et 50, une fille à l’esprit libre vivrait toujours avec le contexte de son monde, un monde d’homme. Mais elle a illuminé l’écran, dansant, même quand elle est larguée.
KRISTEN : Merci. C’était probablement le personnage le plus difficile à jouer pour moi  - simplement se laisser aller et montrer un peu d’exubérance.
P. SMITH : Tu es la personne la plus exubérante. Même avec tous les personnages légendaires autour de toi, cette fille est celle qui se démarque.
KRISTEN : Eh bien, elle était probablement la seule personne qui considéré Kerouac comme un égal. Beaucoup de gens avec lesquels nous avons parlé et qui les connaissaient, biographes et tout ça, disaient qu’elle était probablement la version la plus pure de [l’idéal de l’esprit libre de la génération Beats] car elle n’avait aucune attente. Personne ne la connaissait. Personne ne s’en souciait. Donc elle était capable de rester dans la mode qui a inspiré ce livre.
P. SMITH : J’aime beaucoup ça. Qu’est-ce tu as en réserve et qui va sortir ?
KRISTEN : J’ai eu récemment une super expérience sur le tournage d’Equals grâce à Drake Doremus, qui réalisé le film. Il travaille typiquement en dehors d’un plan, et c’était le premier film qu’il a fait avec un scénario car c’était un concept assez élevé, avec un budget plus important qu’auquel il est habitué, donc c’était une démarche nécessaire. Mais il semblait en quelque sorte que nous élaborions les choses ensembles – Nick [Hoult], Drake et moi. De nombreux réalisateurs  parlent beaucoup de comment nous allons découvrir quelque chose ensemble, et de l’aspect méditatif de tout ça, et que nous trouverons pourquoi nous sommes là à la fin, et que nous répondrons à toutes nos questions, et ensuite, arrive le cinquième jour, les logisticiens arrivent et il est pris à la gorge et est genre, « Okay ! En fait, nous allons juste faire ça comme ça ! » Le processus de fabrication d’un film passe par-dessus tout et vous devez planifier pour la spontanéité, ce qui est bien évidemment contradictoire. Donc la plupart du temps, vous devez vous mettre d’accord pour remplir les blancs. Pour Equals, il n’y avait aucune attente. Un jour, nous n’avons pas fini quelque chose ; on le sentait pas, nous n’étions pas dans la bonne humeur pour tourner ça. Nous l’avons donc reporté. Il n’y a aucun moment où nous remplissions des blancs avec un mensonge. Que le film soit génial ou pas, je ne me suis jamais sentie aussi livre dans un environnement. Et c’est à ce moment là où tu seras le meilleur.
P. SMITH : A n’importe quel moment que tu montes sur scène pour faire un concert, nous voulons bien sûr donner aux gens le message de plus important possible. Cela passe parfois par des blagues stupides et parfois cela se fait par des improvisations transcendantes ou quelque chose de très simple. La clé de tout ça c’est un moment humain. Et pour atteindre ce moment avec un film, comme tu le dis, avec tellement de préparation, tu dois préparer la spontanéité.
KRISTEN : C’est tellement  rare.
P. SMITH : Mais c’est son propre cadeau. J’ai certains amis qui sont acteurs. Je les ai regardés travailler. Et je dirai que de tous les arts, celui d’acteur est le plus éreintant, ingrat. Ne t’excuse jamais pour ton travail. Si les gens n’acceptent pas les films Twilight pour ce qu’ils sont, et bien, emmerde les. Des millions de personnes ont aimé ces films. Ça leur a donné quelque chose. Ça parle de l’amour et de l’honneur. Et le métier d’acteur est vraiment un métier difficile. Ce n’est pas un travail romantique. J’ai observé les heures de maquillage, des heures autour à attendre les lumières, ou parce que tu as perdu ta lumière, ou il commence à pleuvoir, ou n’importe quoi d’autres. Et tu te sens comme une merde ou tu as une migraine, mais tu dois travailler, 12, 13 heures par jour.

KRISTEN : C’est marrant parce que toute cette merde c’est ce que j’aime le plus. [Rires] J’aime ce sentiment, être assise sur le plateau et d’être genre, « Ugh, il reste encore quatre p**** d’heures avant qu’on ne puisse partir pour faire ce que l’on a prévu de faire depuis quatre mois. »

P. SMITH : Tu es comme le personnage de Robert Duvall dans Apocalypse Now. « J’adore l’odeur de Napalm le matin. »

KRISTEN : Oui ! Exactement.

P. SMITH : Je suis pareil. J’ai, genre, neuf mecs dans un bus de tournée, un trajet de 12/13h de Portland, et il n’y a rien à manger, et vous arrivez en ville et tout est fermé et c’est juste… j’adore ça.

KRISTEN : Je sais.

P. SMITH : Mais c’est épuisant. Les gens pensent qu’une personne vie une vie romantique, mais elle a ces aspects militaires. Alors, qu’est-ce que tu fais en ce moment ? Que fais-tu pour toi ?

KRISTEN : J’écris un poème le mariage d’un de mes meilleurs amis. Et bizarrement ça m’a pris beaucoup de moi, récemment. J’essaye de développer un peu plus la foi dans mes mains, car tout ce que je fais en termes de production est toujours très cérébral. Donc j’ai fait quelques peintures. J’essaye aussi de trouver une équipe, car je veux vraiment commencer à faire mes propres films. J’ai juste besoins de trouver mes gars. J’ai besoin de trouver un directeur de la photographie, en premier lieu. J’ai quelques producteurs qui m’aident avec ça. Tu as lu mon court-métrage.

P. SMITH : Je l’ai beaucoup aimé. J’ai aimé l’écriture. C’était en quelque sorte un long poème en prose.

KRISTEN : Avec un peu de chance, on aura le même sentiment avec le film. 

P. SMITH : Un jour, tu veux donner ton travail aux gens et tu espères qu’ils vont le comprendre ou qu’ils vont bien l’accueillir, mais ne sois pas dur envers toi-même.

KRISTEN : Okay. Je dois définitivement me souvenir de ça.  

P. SMITH : Ne laisse pas les conversations des autres personnes sur ce que tu fais ou ce que tu as fait, faire partie de ta propre conversation. Tu as dit quelque chose de super cool sur le plateau de l’émission avec Seth Meyers.

KRISTEN : [Rires] Oh mon Dieu. Tu as fait tes petites recherches. C’est trop mignon.

P. SMITH : Je n’ai pas fait cela en tant que recherche. Je suis sur la route et j’ai allumé la TV et tu es apparu, dont je t’ai regardé. Et, tout d’abord, je ne sais pas comment tu peux marcher avec ces chaussures parce que moi je suis maladroite.

KRISTEN : Mec, je peux faire ça pendant à peu près trois minutes.

P. SMITH : [Rires] Mais il te posait des questions sur la saga Twilight et tu as dit que c’était une grande partie de ta ligne directrice – tu t’en rappelles ?

KRISTEN : Oui. Il y a une ligne directrice. Les gens comparent toujours merde. Genre, ils comparent Twilight à d’autres choses, et essayent de trouver pourquoi j’ai fait ce que j’ai fait, et je dis toujours que chaque moment m’a amené là où je suis et a fait qui je suis aujourd’hui. Chaque film que j’ai fait, ils n’ont pas de position indépendante les uns par rapport aux autres, car un peu de moi est dans chacun de ces films, et ça fait partie de mon propre développement. Je ne pense pas qu’il puisse y avoir plus de cachettes qu’un acteur peut faire. Si vous faites du bon travail, vous montrer une part de vous-même à quelqu’un, donc je ne peux pas dire que Twilight n’a rien à voir avec Still Alice et Sils Maria. Ils ont tout à voir les uns avec les autres. Ils sont qui je suis.

P. SMITH : J’aime ça, la ligne directrice. Car il y a certains travails que les gens aiment et certains pour lesquels tu vas te faire piétiner. Je sais ce que c’est – d’être glorifier un mois, et ensuite quelques mois plus tard, tu fais quelque chose et ils agissent comme si…

KRISTEN : Tu les as laissé tomber.

P. SMITH : Ou que tu as changé complètement de couleur ou quelque chose dans d’autre. Et tu explores. Comme disait Walt Whitman, nous contenons des multitudes de choses. Et un acteur donne une voix à toutes ces multitudes que nous avons tous en nous. C’est pourquoi nous aimons les films, pourquoi nous aimons nos séries/émissions TV : nous regardons différentes personnes faire le portrait d’un aspect de nous-mêmes, peut-être même d’un que l’on n’aime pas. Et nous devons faire tout le travail que nous faisons pour arriver au moment où nous faisons le travail que nous faisons. Cette seconde. Et le moment du travail que tu fais dans le futur. Il n’y a aucune raison de regretter quelque chose. Le regret est inutile. Chaque chose que nous faisons nous informe. Sais simplement que je suis à ton coin mais de loin.
 
Merci http://kstewartfans.livejournal.com - Traduction faite par le Staff de Kstew France (http://www.kstewfrance.com/)

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