A l'occasion du Festival du Film de Sundance 2018, Chloë Sevigny mentionne Kristen et parle de Lizzie, de leur collaboration, du développement du projet et des personnages dans une interview avec InStyle.
'Lizzie est un personnage que j'ai toujours voulu jouer', a déclaré Choë Sevigny à propos de Lizzie Borden, une mondaine troublée originaire du Massachussetts, célèbre pour avoir tué son père et sa belle-mère en 1892 – et que Sevigny incarne dans son nouveau film biographique, Lizzie, qui a été projeté en avant première lors du Festival du Film de Sundance, le week end dernier [note du staff : le vendredi 19 janvier 2018]. 'Elle était une héroïne gothique et une icône gothique. Je pense que beaucoup de marginaux sont attirés à elle à cause de cela'.
Pour son premier rôle dans un film américain, l'actrice, créatrice et éternelle fille cool a développé le scénario, après avoir été présentée au personnage historique profondément vicié par une amie artiste en 2010. Bien que l'histoire se déroule à l'époque victorienne, beaucoup de thèmes de Lizzie sont encore applicables aujourd'hui : le patriarcat, le sexisme et la discrimination LGBT (Kristen Stewart partage la vedette dans le rôle de la femme de chambre à domicile de Borden et l'amant interdit de Lizzie, avec un accent irlandais impressionnant).
Alors qu'elle se trouvait à Park City, dans l'Utah pour le festival, Sevigny a rencontré InStyle [pour discuter] de son projet passion, de sa collaboration avec Stewart et du style victorien.
Journaliste : C'est un rôle compliqué. Qu'est-ce qui vous a attiré ?
Chloë Sevigny : Le vrai crime a toujours été fascinant pour moi et c'est l'histoire d'une femme qui a peut être tué ses parents et la raison pour laquelle elle l'a fait – elle a été poussée à cet acte de violence extrême pour obtenir la liberté. Elle était tellement captivante. Même en regardant ses photos, elle semblait tellement être là… Mais pas là.
Journaliste : Quand avez-vous entendu parler de Lizzie Borden ?
Chloë Sevigny : Je me souviens vaguement d'avoir entendu parler d'elle en tant qu'enfant, et la rime, bien sûr, mais je ne savais pas grand chose à son sujet. Puis, mon amie Lily Ludlow s'est présentée chez moi comme elle à Halloween et j'ai commencé à faire des recherches. J'ai découvert le 'bed and breakfast' de Lizzie Borden à Fall River, dans le Massachussetts, et je m'y suis rendue et j'y suis restée. Après avoir passé une nuit là-bas, je me suis dit, 'C'est une histoire que je veux raconter'. L'oppression ressentie par les femmes à cette époque et le manque d'options donnaient l'impression qu'il y aurait beaucoup à explorer.
Il est intéressant de constater que beaucoup de stigmates sociaux de la fin des années 1800 ont encore tristement une résonance, comme ceux contre les femmes célibataires dans leur trentaine. Tout à coup, tout semble être opportun à cause de la discussion qui a lieu après [l'élection] de Trump. Le monde évolue et change et nous évoluons avec lui. Maintenant, cela donne l'impression que c'est le bon moment pour que ce film sorte. Vous ne savez jamais pourquoi des choses comme ça arrivent.
Journaliste : Il y a également une scène dans laquelle le personnage de Kristen est harcelé sexuellement par son employeur. En tant que personne qui a commencé si jeune à Hollwyood, est-ce quelque chose que vous avez déjà expérimenté lors d'un travail ?
Chloë Sevigny : Ce n'est pas le cas, heureusement. Je ne sais pas si c'est ma force de caractère ou qui je suis, mais j'ai été en quelque sorte épargnée. J'ai vraiment côtoyé des hommes qui disaient des trucs comme, 'Je n'ai jamais su que tu avais un corps' ou j'ai été dans un casting où un réalisateur a dit, 'Tu devrais plus montrer ton corps'. Des choses comme ça sont simplement déplacées. Je pense que c'est un sexisme très occasionnel auquel nous sommes tous confrontés au travail constamment.
Journaliste : Comment était-ce de travailler avec Kristen ?
Chloë Sevigny : Elle était incroyable. J'étais tellement impressionnée par elle, et presque jalouse, d'une certaine manière. Pas étonnant qu'elle ait la carrière qu'elle a parce qu'elle est si brillante et qu'elle apporte tellement et elle travaille tellement dur et elle est tellement préparée et elle a tellement d'idées sur le moment et elle remet tout en question. Elle est venue avec cette force et elle a secoué tout le monde. J'aurais aimé avoir ces ressources quand j'avais son âge ou même maintenant.
Journaliste : J'ai vu sur Instagram que vous aviez traîné dans des bars locaux à Savannah.
Chloë Sevigny : Oh ouais, oh, on s'est éclatées. [Rires] C'est le cas. Il y avait énormément de liens d'amitié entre nous.
Journaliste : Ceux qui connaissent l'histoire savent comment le film se termine, mais la scène finale était encore assez choquante. Qu'est-ce qui vous a décidé à faire la scène de meurtre nue ?
Chloë Sevigny : J'ai déjà été nue à l'écran dans certains de mes précédents films, puis je m'en suis éloignée pendant un certain temps – pas que je devienne prude, mais j'ai préféré ne pas me montrer. Mais ce film le demandait vraiment. Je voulais simplement que ce soit un moment vraiment charnel, cathartique, où elle élimine toutes les contraintes sociales et elle devient vraiment folle.
Journaliste : La mode joue un grand rôle dans le film, de la tension sexuelle quand Bridget (Stewart) boutonne la robe de Lizzie, à Lizzie en se déshabillant pour garder ses vêtements propres. Comment était-ce de porter des vêtements victoriens aussi restrictifs ?
Chloë Sevigny : C'était amusant pour moi. J'ai toujours voulu faire un film d'époque. J'ai moi-même une grande collection de robes d'époque victorienne et nous avons utilisé certaines pièces dans le film. J'aime les 'manches gigot' ; j'aime ce que cela fait à la taille. J'aime les formes extrêmes et la longueur – il y a quelque chose à propos du bruissement, il y a de l'élégance.
Journaliste : Jay McIerney vous a déjà qualifié de 'fille la plus cool du monde'. Avez-vous la pression d'être cool, même dans la quarantaine ?
Chloë Sevigny : Pas tellement au jour le jour, mais les tapis rouges sont vraiment difficiles pour moi. J'ai toujours lutté avec ça. Vous devez vous adapter à une taille d'échantillon, ce qui est une lutte en soi, comme vous pouvez l'imaginer. Et je n'ai jamais l'impression de savoir comment faire de tout ce truc d'être bien fringué. Cela ne donne pas l'impression d'être facile et décontracté. Puis, avec ce monde numérique hideux dans lequel nous vivons et à quel point les photos sont peu flatteuses – les caméras sont trop proches pour que votre tête soit vraiment grande et vos pieds sont vraiment petits et il y a cet horrible éclairage LED. Cela n'est flatteur pour personne, même si vous êtes un jeune enfant magnifique. Alors avant même de sortir, vous êtes dans cet horrible espace de tête, simplement en y pensant. Et puis, avec Instagram, vous voyez [les photos] tout le temps et vous essayez de les supprimer pour retrouver un peu de confiance. C'est un cycle d'abus étrange d'avoir à faire avec. J'ai le sentiment d'être un peu plus confiance à ce sujet, mais c'est toujours un défi pour moi.
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