vendredi 20 juin 2014

Interview de Robert Pattinson avec TIME (Traduction)

The Rover a trouvé une place dans un monde ou personne ne suivra Robert Pattinson

Robert Pattinson et Guy Pearce ont trouvé le réconfort et l'inspiration dans l'environnement désertique de 'The Rover'.

En faisant son nouveau film, The Rover, le réalisateur David Michod a peut être découvert le seul endroit sur Terre où Robert Pattinson n'est pas suivi par une horde de Paparazzi. Le film poétiquement épars, qui sort dans tout le pays ce Vendredi, se déroule dans un monde désolé, dans le futur, 10 ans après l'effondrement de la société et révèle ce qui pourrait arrivé si les humains sont forcés de survivre par tous les moyens nécessaires. Pour créer ce monde, Michod a emmené Pattinson et son collègue Guy Pearce dans les Flinders Rangers, dans le désert australien, une zone à plusieurs heures au nord d'Adelaide avec peu de routes et peu de gens. Le casting et l'équipe ont tourné durant 8 semaines, début 2013, se déplaçant à divers endroits à travers le désert, incluant la ville de Marree, qui a une population de 90 habitants.


"Je n'avais pas réalisé à quel point se serait isolé" raconte Pattinson à TIME. "Il y a une culture du paparazzi assez grosse en Australie. Donc je m'attendais à plus que cela. Je me souviens lors de la signature du contrat avoir vraiment pensé, 'Si nous tournons des scènes en extérieurs tout le temps, il va y avoir des tonnes de gens. Ça va être bizarre. Je vais jouer ce rôle et tout le monde va penser que je suis bizarre.'"

"Pour Rob, tourner dans une ville comme ici ou Londres, vous avez des centaines de gens autour de la scène de tournage," ajoute Pearce. "Imaginez si c'était votre environnement de travail tout le temps. Il y avait genre une personne et l'équipe l'a arrêté. Je plains ce photographe qui a réussi à trouver où nous étions."

C'était un environnement chaud, poussiéreux, qui se prête au récit sombre du film, qui suit un homme usé qui s'appelle Eric (Pearce), qui rencontre un jeune homme simple d'esprit s'appellant Rey (Pattinson) et se sert de lui pour trouver sa voiture volée. C'est une prémisse minimale qui met en valeur la rudesse de ce monde futur, qui finit par un coup de poing subtil mais lourd. Pour les acteurs, le paysage a aidé à canaliser la nature survivaliste et viscérale de l'histoire. "Vous savez que vous allez y être quand vous lisez le scénario et vous êtes conscient que c'est un aspect du film," note Pearce. Vous pouvez presque entendre votre propre battement de cœur et votre respiration. Ce sentiment de pouvoir être laissé seul là-bas est vraiment palpable."

La production a bougé de petites villes en petites villes durant ces 8 semaines. Pearce, qui a conduit lui-même durant ces longues distances, a fissuré son pare-brise de voiture, qui s’agrandissait à chaque étape du voyage. Pattinson qui raconte ne pas avoir été autorisé à conduire, à trouver le processus nomade fascinant et ne ressemblant à aucune des ses expériences de tournage passées. "La conduite était incroyable car il n'y avait qu'une seule route" explique Pattinson. "Il y a tellement de faune sauvage, qui n'ont pas vraiment compris qu'il y avait une route. Littéralement, tout les jours quelqu'un heurtait un kangourou. Il y avait du sang partout sur les voitures. C'était dingue."

Michod qui a écrit l'histoire initiale pour The Rover avec l'acteur Joel Edgerton en 2008, l'a choisi pour son deuxième long métrage après Animal Kingdom en 2010, en grande partie parce que cela parle de ce sens élémentaire de survie dans un milieu hostile. Il y a peu d'explication sur ce qui a causé l'effritement de la société dans l'histoire, mais l'idée sous-jacente de Michod donne l'impression d'être réellement possible.

"Ce n'était pas un seul évènement soudain, presque inimaginable qui détruit tout," explique le réalisateur. "C'était simplement une rupture, qui selon toute vraisemblance, a été causé par un effondrement économique de l'ouest, qui a probablement conduit la destruction extrême de l'environnement. Peut-être le type de guerre qui pourrait avoir comme conséquences que les peuples et les pays se battent pour des ressources limitées. J'espère que vous comprendrez que les choses se sont simplement brisées, plutôt qu'explosées."

Les personnages de Pearce et de Pattinson sont notre fenêtre sur ce monde brisé, l'un avec un instinct bestial et brutal, l'autre sans véritable instinct de préservation. Pattinson incarne Rey, un travailleur migrant, nerveux et maladroit, qui a un accent du Sud profond. Michod voit le personnage comme n'étant "pas très à l'aise dans sa propre peau" et a été impressionné par l'immersion de Pattinson dans un rôle si différent de son travail passé, notamment dans la saga Twilight.

"Je n'ai pas eu d'inquiétudes," dit Michod sur le fait de choisir un acteur aussi reconnaissable que Pattinson. "Je ne pense pas que j'avais vraiment conscience de la manière dont ce bagage se manifesterait pour le film. Et j'ai vraiment aimé l'idée de prendre quelqu'un de si reconnu et de lui donner quelque chose de largement différent à faire. J'ai trouvé ça assez exaltant de le voir démontrer qu'il était en fait un acteur vraiment merveilleux."

"J'ai un passé assez obscur et obtus pour lui" raconte Pattinson sur Rey. "Une des choses avec Rey est que son frère à eu tous les rôles avec lui. Il n'a pas vraiment de souvenirs - peut-être que ce sont des souvenirs d'un endroit, mais ce n'est pas comme si il avait fait un effort particulier pendant qu'il grandissait. Tout se mélange ensemble. C'est comme être un acteur - vous ne pouvez pas vous souvenir de tout. "

Le film a une qualité littéraire méditative, si situant entre "The Road" et "Of Mice and Men", qui rendent les moments de violence encore plus choquant. The Rover est le premier film où Pattinson doit vraiment se servir d'une arme et il n'a pas été fasciné par cette opportunité. "Je suis plutôt anti-armes, surtout pour les idiots comme moi," dit Pattinson. "Je n'aime pas ça du tout. Je n'aime pas le sentiment que cela donne. Je ressens l'excitation et la puissance que ça donne mais je me sens idiot de tenir une arme, surtout en pointant des cibles. C'est juste une machine à détonation. Après un moment, ça perd de son éclat."

"Moi aussi, j'ai un vrai problème avec les armes," ajoute Pearce. "Je pense qu'elles devraient être bannies de la surface de la terre. Ce sont des choses horribles. Il y a une excitation incroyable et une sorte de pouvoir aussitôt que vous en avez une dans les mains. Comprendre ce que vous êtes capable de faire avec cette chose est aberrant. C'est ridicule, alléchant et affreux à la fois et ça m'étonne que tant de personnes possèdent une arme dans le monde."

Voyant que cette possible incarnation du futur implique beaucoup d'armes et la possibilité de commettre des actes violents, est-ce que les deux acteurs survivraient à un effondrement pareil ? "Je finirais dans un asile pour fumeurs d'opium" raconte Pattinson, se référant à un repaire de drogués que l'on voit brièvement dans le film. "Simplement trainer la, en disant "Je suis bien"" Pearce acquiesse, "Ouais, je finirais probablement ici aussi."


Traduction Sabine@therpattzrobertpattinson.blogspot.fr

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