samedi 17 mai 2014

Premières critiques de The Rover

Critique de Cinemateaser

« Vous devez y tenir à cette voiture. C’est fou de s’énerver pour si peu », dit une femme au Vagabond (Guy Pearce) qui, depuis qu’un gang a volé son véhicule, n’a plus qu’une idée : retrouver les malfrats et récupérer son bien. THE ROVER conte la mission absurde d’un homme dénué de toute émotion perceptible. Pourtant, David Michôd, qui avait déjà démontré son talent pour la dissection de la complexité humaine dans ANIMAL KINGDOM, va mener le spectateur vers la compréhension de cet homme insondable. Il l’oppose à Rey (Robert Pattinson), membre du gang que le Vagabond va utiliser pour retrouver sa bagnole. Quand l’un, idiot du village, affirme sa foi en Dieu, l’autre lui rétorque : « Dieu t’a laissé avec moi qui n’en a rien à foutre de toi ». Quand le Vagabond fait montre d’un pragmatisme clinique, l’autre affirme : « Y a pas besoin d’une raison pour tout ». Grâce à cette dynamique des contraires brillamment écrite, Michôd pose sa caméra sur un Occident putréfié, dix ans après la chute de son économie. Tout en non-dit et en suggestion, THE ROVER explore un univers d’anticipation où la Chine a pris le pouvoir, où l’Australie est devenue ce que sont certains pays africains aujourd’hui – une terre riche en minerais convoités où règnent famine et misère. Un monde où l’on tue sans réfléchir, où le déclin économique s’accompagne d’une agonie effrayante de la morale et où la vie humaine, dépourvue de but, n’a plus de valeur. Incapable d’inventer un nouveau système pour fonctionner, l’Homme tourne en rond. En tirant ce portrait d’un rare nihilisme, Michôd confirme tout le talent qu’on avait décelé dans son premier film, mais renouvelle profondément son esthétique : là où ANIMAL KINGDOM jouait sur un romantisme opératique, une claustrophobie urbaine et des personnages sournois, THE ROVER abat la carte de la frontalité, se penche sur des hommes démasqués, filme la violence et la peur sans détour, use de musique bruitiste et de la lumière cramée des grands espaces pour saturer le spectateur de sensations écrasantes. Pesant et agressif, THE ROVER offre une expérience de cinéma extrême, dont on n’a pas fini de décrypter la densité émotionnelle et la précision stylistique. Ici, tout peut arriver, même un Vagabond qui fera tout pour récupérer sa dernière possession. Mais est-il vraiment un monstre ? Quel est ce remords que l’on croit déceler dans certains de ses regards ? Agit-il réellement sans but ? La réponse que Michôd offre dans toute sa crudité à la fin de THE ROVER, qu’il capte avec une immense dignité, se révèle profondément déstabilisante et bouleversante. Un film choc, un vrai.

De David Michôd. Avec Guy Pearce, Robert Pattinson, Scoot McNairy. Australie / États-Unis. 1h40. Sortie le 4 juin

source : .cinemateaser.com

Critique de Variety

Pearce est farouchement impressionnant ici dans le rôle d'un homme qui a renoncer à la race humaine avant même la dernière série de calamités, et s'il y'a parfois des aperçus de l'homme doux, gentil qu'il a pu être par le passé, nous sommes plus souvent confrontés à son instinct de survie sauvage. Mais c'est Pattinson qui s'avère être la plus grande surprise du film, portant un accent du Sud convaincant et apportant une dignité discrète à un rôle qui aurait pu facilement tombé dans le sentimental bon marché. Avec sa voix traînante, sa candeur et son regard insistant, Rey fait d'abord pensé à Lennie Small, mais il est tant déficience sur le plan intellectuel que social - un fils à maman surprotégé soudainement jeté aux loups - et Pattinson ne force ou ne surjoue jamais, construisant une empathie pour son personnage qui est tout à fait mérité. Il devient un oasis d'humanité dans cette terre austère et abandonnée.

Critique de The Hollywood Reporter

Pattinson délivre une performance qui, malgré les limites de son personnages, devient de plus en plus intéressante durant le film, suggérant que le jeune acteur est peut être capable de travailler des personnages excentriques. Mais toujours dominé par l'attention du centre du film, Pearce, qui, en vertu d'un comportement taciturne, donne à Eric toute la froideur et l'acharnement d'un western classique ou d'une film noir anti-héro qui refuse de mourir avant d'avoir venger un crime impardonnable.

source : hollywoodreporter.com via RPlife

Critique de The Guardian

Michod a créé une ambiance menaçante dans The Rover; Pearce a une présence frémissante. Mais je sentais qu'il y avait un peu de confusion et le conflit et la tension sont devenus flous : le futur dystopique n'apporte pas grand chose et n'a pas été très rigoureusement imaginé. J'ai même soupçonné que le scénario soit passé par un ou deux brouillons, ou peut être qu'ils sont revenus à un premier jet, quand le casting était plus clair. Eh bien Michod offre certainement de quoi nous triturer un peu les méninges et de désespoir sans but.



source : theguardian.com via RPlife

Merci http://www.rpattzrobertpattinson.com/

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