jeudi 4 août 2016

Café Society : Interview de Kristen avec 'Kjersti Flaa'

Interview de Kristen avec 'Kjersti Flaa' lors de la press junket à New-York de Café Society. Elle parle de la célébrité et de l'impacte qu'elle peut avoir sur une vie, de son audition pour le film et de ce qu'elle garde des différents personnages qu'elle a pu jouer tout au long de sa carrière.


Journaliste : On voit beaucoup le glamour et les étincelles d’Hollywood etc… Est-ce que vous vous souvenez de votre première impression quand vous êtes devenue vous-même une partie de ce monde ? Qu’est-ce que vous avez ressentie ?
Kristen : Oui, j’ai détesté ça. Strictement car j’étais jeune, j’avais 17 ans, j’étais peu sûr de moi. Je n’arrivais pas à gérer l’énergie en face de moi. C’était une expérience viscérale. Et maintenant, je peux vraiment l’apprécier et aimer ça, simplement car j’ai grandi et je me suis calmer un peu. J’aime les vêtements, j’aime les films. Tout ça fonctionne ensemble. Vous êtes toujours attiré par des personnes qui estiment les mêmes choses que vous. Et j’ai trouvé beaucoup de monde, même dans ce business qui a l’air ultra superficiel, avec qui j’ai connecté, vous savez. Tout n’est pas biaisé.

Journaliste : Oui, car je me souviens du film qu’il est facile d’être séduit par l’argent et le glamour d’Hollywood. Et rester qui vous êtes vraiment, je suppose que cela peut être un challenge parfois, quand vous faites partie de quelque chose qui semble être un peu faux, je ne sais pas. Comment vous faites ? Car vous semblait tellement vrai. Vous agissez comme si vous étiez une fille normale, vous savez.
Kristen : Euh, merci. Je sais c’est bizarre. Je parie que vous avez été en face de personne en vous disant « Vous êtes un robot ». Et je vois ça tout le temps. Oui, je ne sais pas ce que je ferais si en commençant le métier d’acteur si jeune, j’avais laissé ce monde influencé mon mode de vie. Ce que j’aime faire, les personnes avec j’aime passer du temps et « mon art ». Si c’est à cela que vous êtes concentré, c’est authentique et pur. C’est tellement évident quand les gens veulent devenir riche et célèbre et veulent gagner le concours « de la personne la plus populaire », mais qu’ils ont s’amuse aussi dans le métier d’acteur, mais que ce n’est pas la même chose. Ce n’est pas pour cela que je fais ça.

Journaliste : Mais est-ce que vous vouliez cette partie, au début, vous savez…
Kristen : J’avais 9 ans, donc non. Non, non, je suis sincèrement…non.

Journaliste : Quelle est l’idée fausse la plus importe que peuvent avoir les gens sur la célébrité ?
Kristen : Euh, je ne sais pas. Je pense, peut-être… je ne sais pas. Je ne pense pas qu’ils ne voient pas ça comme une vraie vie, genre toujours parfaite ou quelque chose comme ça. Vous savez la célébrité est placée très haut dans la liste de ce qui est important dans notre… surtout, dans le monde entier, mais surtout aux États-Unis. C’est genre vraiment au-dessus de la richesse, du bonheur. C’est juste la célébrité, « Est-ce que vous me regardez ? Est-ce que vous me regardez ? ». C’est une constante. On ne ressent pas ça comme une bonne chose tout le temps, dans le cas où les personnes pensent…croyez-moi vous avez besoin de bien plus que çà.

Journaliste : Donc quand vous êtes dehors, pouvez-vous vous promener sans que les gens vous harcèlent ou est-ce qu’ils sont … je veux dire quand vous vous promenez dans la rue, que vous dînez dans un restaurant… pouvez-vous toujours faire ce genre de chose ?
Kristen : Oui, bien sûr. Surtout à New-York. J’adore New-York. Je suis de Los Angeles, et c’est un peu plus complexé. Beaucoup plus même. Quand je me promène dehors ici, je me sens tellement vivante. Donc, oui définitivement. Je peux aller diner et faire des choses.

Journaliste : Donc, j’ai entendu que vous avez auditionné pour ce rôle. Est-ce que ça vous rend toujours nerveuse d’auditionner ou vous êtes habitué à tout ça ?
Kristen : J’étais nerveuse d’auditionner pour ce rôle car…c’est Woody Allen. Ce rôle… il y a un énorme contraste dans les tons. Je ne ressens pas comme Vonnie, je n’ai pas la même énergie qu’elle, et je ne voulais pas apporter la mienne dans ce personnage. Ce que j’ai fait souvent récemment. Oui j’étais très nerveuse. J’étais là « Je dois prouvais à ce gars que je suis fun. » [Rires] « Et que je peux être lumineuse ou n’importe… ». Mais par chance, avec Jesse… c’est une des personnes que je préfère au monde, je savais donc qu’en signant pour ce projet je serais capable de délivrer le nécessaire. Car je peux faire n’importe quoi autour de Jesse, je ne me sens jamais embarrassée ou stupide, donc je pourrais être stupide et ça paraitrait… vous savez, réel.

Journaliste : Est-ce plus excitant de jouer quelqu’un qui est loin d’être qui vous êtes vraiment, plutôt que quelqu’un qui vous ressemble plus ?
Kristen : La manière dont je vois…J’ai dû secouer mes paramètres par défaut mais je ne peux pas être quelqu’un d’autre que moi-même. La raison pour laquelle je suis attirée par le matériel ou autres, c’est surtout parce qu’il y a une raison derrière tout ça. Comme faire un film, vous devez mettre le doigt sur le pourquoi j’ai ses sentiments à propos de quelque chose. Comme jouer un personnage qui a besoin d’être ressentie comme légèrement différente pour moi… on doit travailler d’abord à la base, comme un travail de répétition pour travailler un accent ou accorder les vêtements parfaitement. Mais essentiellement, je ne peux être personne d’autre que moi. Je ne voulais pas sortir de ce que je suis. Les acteurs parlent souvent de se cacher derrière des personnages et ils aiment ça ; je veux vraiment être visible, c’est tout ce que je veux. Donc vous savez, différentes écoles de pensées, parlons un peu de… [Rires]

Journaliste : Est-ce que vous gardez un peu de chaque personnage ? Car je viens juste de parler avec Helena Bohham Carter et elle m’a dit qu’elle gardait quelque morceau de chaque personnage en elle pour toujours. Est-ce que vous ressentez ça aussi ?  Vous les gardez avec vous ?
Kristen : Oui. Je veux dire, car ils ne sont pas eux. C’est moi, vous voyez ce que je veux dire ? C’est toujours moi…Oui c’est bizarre, si un réalisateur d’un des films que j’ai fait m’appelle, je vous garantis que je peux refaire la liste maintenant, et qu’ils disent « Oh nous devons retourner une scène ». Je pourrais le faire, je pourrais me fondre à nouveau dans chacun des personnages. Ce ne sont pas des personnages que vous interprétez, ce sont des périodes de votre vie. Ce sont des choses que vous avez appris, des expériences que vous avez vécues. Ce sont vos souvenirs. Ca à l’air fou mais je ne trouve pas qu’il y ait un fossé entre ma vie et mon travail. Pas que je pense que tout est vrai mais vous pouvez prendre… c’est une métaphore de choses qui sont vraiment réelles pour moi.

Journaliste : Et donc Woody Allen, parlons un peu plus de lui. C’est une telle légende, comment c’est de travailler avec quelqu’un pour lequel vous avez certainement dû avoir beaucoup d’attente envers lui. Comment était le processus quand vous avez commencé ?
Kristen : J’étais très surprise de comment il permettait à ses acteurs de s’approprier leur rôle. Il ne nous donnait pas d’indications de trop, tout comme de discussion ou de répétition. Son travail de base se trouve vraiment dans le script. Il a cette approche décontractée, si j’avais une question je ne lui aurais pas posée, car il voudrait qu’on y réponde nous-même. Il serait « Mais qu’est-ce que tu penses de ça ? ». Je savais que dès que j’aurais dit toutes mes lignes, nous n’allions plus jamais les refaire. Vous n’avez pas de chance de faire plus de prises que ce qu’il a exactement besoin. Ce que je pense apporte une touche vraiment réelle et décontracté à la vie. Quand vous avez des moments vraiment poignants, vous y repensez souvent après coup, mais quand il se produise vous n’avez pas réellement conscience de ce qu’il se passe. C’est ce qu’on ressent quand on travaille avec lui.

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