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Robert Pattinson : 'J'ai l'impression d'avoir eu un mini-AVC et tout ce que je peux regarder c'est de la télé-réalité'.
Autrefois mieux connu comme étant l'adolescent mort-vivant Edward dans la saga Twilight, Robert Pattinson se réinvente lentement mais surement - du beau taciturne au jeune premier.
Stormont est peut-être en crise et le taux de chômage régional ne fait pas une bonne lecture, mais au moins l'Irlande du Nord peut se vanter - au moins temporairement - d'avoir Robert Pattinson.
Le mois dernier, l'ancienne star de Twilight et d'Harry Potter a ravi deux jeunes mariés quand il a accepté de rejoindre leur fête de mariage. Il est aussi allé à Cypress Avenue pour marquer le 70ème anniversaire de Van Morrison, pour les chasseurs d'autographes et de selfies de Belfast il est devenu un excellent divertissement.
On peut aussi mettre sur le compte de Pattinson, que le soleil brille un peu plus attentivement quand il rend honneur au Nord : "Il fait toujours beau quand je suis ici," s'émerveille le jeune acteur barbu. "Ils me disent qu'il pleut. Mais je ne l'ai pas constaté."
Pattinson est venu à Ulster avec un but. Suivant les pas de Game of Thrones et de la nouvelle version de 'Dad's Army', The Lost City of Z de James Gray est la dernière grosse production à tourner dans divers endroits d'Irlande du Nord, incluant le Collège Méthodiste, Strangford Lough et Craigavon House. Pas que Pattison ait passé beaucoup de temps dans ces endroits majestueux. "J'ai surtout été sur le bateau qui tombe en ruines," dit-il en riant.
The Lost City of Z raconte les exploits de l'explorateur Britannique Percy Fawcett qui en 1925, a disparu en Amazonie alors qu'il recherchait une ancienne cité perdue. Dans les années qui ont suivi, près de 100 explorateurs et scientifiques ont disparu alors qu'ils essayaient de trouver des preuves de l'exploration de Fawcett.
Pattinson d'Arabie.
Bizarrement, le film est le 2ème cette année à conduire Pattinson à être un explorateur Britannique des années 1920 : il a récemment joué Thomas Lawrence (oui, Lawrence d'Arabie) aux côtés de Nicole Kidman dans le biopic sur Gertrude Bell de Werner Herzog, Queen of the desert.
Essaye-t-il a lui seul de faire revivre un sous-genre ?
"Savez-vous que je n'y avais même pas pensé avant hier," dit Pattinson. "Je ne sais pas comment c'est arrivé. Certes, l'un est dans le désert et avec Z nous allons dans la jungle. Mais ce sont des choses similaires. J'ai signé pour ces deux films il y a des années et c'est étrange qu'ils se produisent en même temps."
Pattinson et le reste de l'équipe du tournage vont bientôt partir pour la Colombie. J'espère qu'il a fait les vaccins nécessaires ?
"Ha. Lisez-vous mes e-mails ? J'en parlais avec un autre acteur hier et il me parlait de tous les différents vaccins. Je n'en ai encore fait aucun. Devrais-je m’inquiéter de cela ? Car je me dis que je devrais en finir avec ça."
A-t-il, avec sa récente expérience de tournage avec Werner Herzog, l'intention d'être comme Klaus Kinski dans la jungle ?
"Ils avaient toutes ces idées folles impliquant de petits crocodiles dans la rivière. Mais je pense que mon personnage va être peureux. Je suis un peu inquiet à propos des singes. Il y a des centaines de milliers de singes partout en Colombie. Il y en a plus que les oiseaux. Avez-vous vu la vidéo du singe sauvant la vie d'un autre singe ? Ils peuvent prendre le contrôle."
Nous ne sommes pas vraiment surpris que la carrière de Pattinson le conduise vers des lieux éloignés, infestés de singes et mythologiques. En ayant commencé grand - comme dans les 100 plus grandes célébrités de Forbes - dans le rôle de Cedric Diggory dans Harry Potter et la coupe de feu et en tant qu'Edward Cullen dans Twilight, Pattinson (29 ans) s'est dirigé furtivement vers des cercles d'auteurs. En plus d'Herzog, il a travaillé avec David Michôd (The Rover) et 2 fois avec David Cronenberg (Cosmopolis et Maps to the stars).
Est-ce que l'acteur, qui a été classé parmi les 100 personnes les plus influentes au monde par le magazine People à l'âge de 24 ans, évite délibérément les projets grand public ?
Des rôles uniformisés.
"Seulement dans le sens où dans tous les grands projets tout public que je vois, les personnages deviennent un peu uniformisés," dit Pattinson, qui en plaisantant - mais pas vraiment - se décrit comme étant un "excentrique". "Et donc c'est comme si vous jouez un cliché ou imitez un autre acteur. Si on me propose un gros film avec un personnage étrange, alors je ne serais pas effrayé."
Est-ce qu'il surveille les sommités du cinéma d'auteur, ou est-ce qu'ils frappent à sa porte ?
"Un peu des deux. James Gray est un de mes réalisateurs préférés depuis toujours. Quand j'ai vu Two Lovers, je me suis dit que c'était un des meilleurs films que j'ai vu. Sur un plan très profond. J'ai essayé de faire 3 projets avec lui. Aucun ne s'est produit. Donc Z est un rêve qui se réalise. Herzog a plus été le fruit du hasard. Mais si vous en avez l'opportunité, vous travaillez avec lui. "
"J'essaye de travailler avec Claire Denis depuis un moment et c'est censé se produire, ce qui est dingue. Ensuite, il y a les frères Safdie. Ils sont l'avenir du cinéma pour moi."
Parlant comme un vrai cinéphile.
"Humm, Quand j'étais plus jeune, j'étais un vrai cinéphile. Quand je vivais à Londres, je regardais beaucoup de films. j'avais plus d'attrait pour la nouvelle vague allemande. Maintenant je ne sais pas ce qu'il s'est passé. C'est comme si j'avais eu un mini AVC et tout ce que je peux regarder c'est de la télé-réalité. Je m'accroche aux quelques neurones qui me reste."
Il faut ajouter que Pattinson a déjà un palmarès d'auteur impressionnant, le réalisateur Anton Corbijn a choisi l'acteur pour le rôle du photographe Dennis Stock, qui a pris la célèbre photo "du Boulevard des rêves brisés" de James Dean en 1955.
Le film raconte la brève amitié entre Dean (Dane DeHaan) et le photographe du magazine Life. Stock, malgré le fait d'être dépeint par le terriblement charmant Pattinson, est loin d'être facile à vendre en tant qu'héros. Un père et un artiste sur le déclin, il ne semble jamais être à l'aise dans sa peau. La star née à Londres a rarement eu l'air, aussi, obséquieuse.
"Il avait ce truc," acquiesce Pattinson. "Je ne sais pas si c'est quelque chose de typique pour les acteurs. Peut-être que les autres acteurs le repoussent. Mais c'est toujours dans mon esprit : pensez que vous êtes un imposteur et essayer de récupérer cette confiance avant de commencer à jouer.
Il y a des parallèles entre moi en tant qu'acteur et lui en tant que photographe. Quelque chose en vous vous dit de le faire quand tous les autres aspects de votre esprit vous disent 'tu es un imposteur.'
"Dennis Stock a cette sorte de dégoût de soi désespéré. C'est une de ces personnes qui est tellement incapable de s'aimer qu'il ne peut aimer personne."
Le tag Rpatz.
Charmant et toujours dans l'autodérision, c'est difficile de se dire que Robert Pattinson est une super mégastar, mondialement connu dans les tabloïds sous le surnom de Rpatz. Je lui ai dit que la première fois que je suis tombé sur cette abréviation, j'ai pouffé et je me suis dit : je ne pigerai jamais.
"Ils donnent un surnom à tout le monde je suppose," dit-il gaiement. "J'adorerai connaître d'où cela vient. J'aime à penser que c'est du mépris qui cache de l'admiration."
Ainsi, Rpatz est une création Orwellienne, qui est fiancé à la musicienne FKA Twigs et qui va peut-être ou peut-être pas planifier un mariage dans un pub avec des chips, un mariage précipité à Vegas ou dans un grand château. Sa mère Clare, va ou non approuver. Et ainsi de suite.
"Ma mère a une alerte Google," dit-il. "C'est une obsession abominable. La chose la plus gênante est de faire une recherche sur vous-même. Rien ne peut vous affecter si vous ne regardez pas. Les gens qui font attention à ce genre de choses pensent qu'ils essayent de se connecter au monde réel. Mais les commentaires sur le net ne sont pas la vraie vie. Heureusement."
Loin de la folie d'être Rpatz, Robert Pattinson ne supporte pas de se voir à l'écran.
"Je n'aime vraiment pas regarder les films que j'ai fait.Parfois j'aime les regarder avec un public. Mais si vous n'aimez pas cela, c'est un sentiment merdique. J'aime réécouter certains films. Car vous pourriez être capable de corriger certaines choses. Mais c'est délicat. Car ce n'est pas à vous de décider."
Sinon est-ce qu'il apprécie le processus ?
"Eh bien, c'est étrange. Car je n'étais pas vraiment parti pour être acteur. A l'école mon professeur d'art dramatique m'a dit, qu'importe ce que je fais, de ne pas être acteur. Donc quand j'ai commencé à jouer la comédie je me suis toujours senti comme l'outsider. J'ai le sentiment de devoir prouver quelque chose. 15 ans plus tard, j'ai toujours ce souvenir profondément ancré. Je l'aurais probablement toujours."
Il rit à nouveau : "Oh, eh bien. Qu'est-ce-que je dis ? Je crois que les lésions cérébrales sont de retour."
Traduction : Sabine@therpattzrobertpattinson.blogspot.com
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